AG des conducteurs en grève
vendredi 16 novembre 2007 , par VIDEOS DE TV BRUITS
dansAssemblée Générale des conducteurs de trains en grève.
Gare Matabiau, Toulouse, 14 novembre 2007.
Suite à la Manifestation ayant eu lieu le matin contre la réforme des régimes spéciaux de retraites.
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La même AG, raconté par Libération, édition du 15 novembre 2007 :
Dans la soirée, près de 300 salariés de la SNCF ont bloqué un TGV à la gare Matabiau pendant plus d’une heure avant de partir dans le calme à l’arrivée des CRS.
Gare Matabiau : les syndicats votent la grève, les cheminots passent à l’action
REPORTAGE. Il fait froid et ça s’éternise. L’AG des deux cents grévistes du dépôt conducteur de Toulouse-Matabiau en est à se demander s’il ne vaudrait pas mieux se réunir le matin plutôt que l’après-midi.
« Et si on parlait des actions ? lance un cheminot dans l’assemblée. On ne va pas rester là, si ? Il faut montrer aux gens que nous sommes en colère ! »
C’est l’intervention que tous ou presque semblaient attendre.
Les cheminots sont remontés.
« Les actions, on en parle à l’intersyndicale, lui répond un cégétiste. Il est prévu d’aller interpeller la direction régionale pour lui parler d’avenir… ». Ça grogne dans les rangs : « Les actions, ça se discute à la base. Moi ça m’intéresse pas d’aller faire des grillades devant le bâtiment de la région : ils savent ce qu’on veut. Ça suffit ! ».
Surenchère immédiate dans la petite foule : « c’est des actions fortes qu’il faut. Comme lever les péages d’autoroute pour les types qui sont obligés de prendre la bagnole parce qu’il n’y a plus de train, aller au Capitole et y attendre la police, ou bien bloquer les trains qui roulent encore ». Applaudissements nourris.
Le délégué de l’Unsa se taille un petit succès en expliquant qu’il en a « marre de se faire donner des leçons par les politiques » au sujet des retraites : « Qu’on nous donne alors celle des députés ! »
Sud Rail, deuxième syndicat de la SNCF après la CGT, voit sans déplaisir la température grimper. Ses leaders proposent de laisser causer une minute les étudiants venus en délégation assister à l’AG.
Un cégétiste râle dans le fond. Sud Rail fait voter sa proposition et obtient une majorité record.
Il est question de passer au vote pour savoir si le mouvement est reconduit ou non. Un vote à bulletin secret. Il est 15h40.
Une voix parmi les grévistes : « à 15H46, il y a un TGV qui doit partir. Les copains de l’équipement sont déjà postés devant pour le bloquer ».
Les syndicalistes à la tribune sont laissés à leurs opérations de vote. La moitié de l’AG, puis très vite la totalité est déjà partie sur les rails rejoindre les bloqueurs…
« Les pantographes sont baissés et les signaux d’alarme tirés, se réjouit cette gréviste. Mais surtout, on a chipé tous les extincteurs et les fusées. Tout le matériel de sécurité sans lequel il ne peut plus partir ».
« Demain matin, plus aucun train ne quittera la gare, prévoit un cheminot. Je te le promets. Je ne suis pas ici pour rire, moi. Je fais grève ».
L’atmosphère est plutôt combative.
Gilbert LAVAL