Eau à Toulouse le choix du prince
jeudi 22 novembre 2018 , par Humeurs
dansAlors qu’un vote doit se dérouler début décembre pour décider de l’attribution de la gestion de l’eau à Toulouse suite à la fin du contrat de Veolia, Mr Moudenc a surpris tout le monde en annonçant en avance son choix en faveur de Veolia, alors qu’une régie publique était envisageable.
Veolia suite au projet proposé par le Collectif O Toulouse a fait une offre peu chère contrairement à tout ce qui est en vigueur dans le système privé.
Le collectif Eau Toulouse organisait un rassemblement le 22 novembre pour réclamer toute la transparence sur les dossiers et la négociation du maire et de Véolia.
COMMUNIQUE DE PRESSE Collectif « Ô Toulouse »
A l’appel du Collectif « Eau Toulouse », près de 150 personnes se sont rassemblées ce jeudi 22 novembre à 12h au square Jean Jaurès.
Après une prise de parole du Collectif (voir le texte en PJ), nous nous sommes rendus en manifestation au siège de Toulouse-Métropole et avons demandé à être reçus par un élu de la Métropole en charge du dossier de l’eau et de l’assainissement.
Une délégation comprenant quatre animateurs du Collectif a été reçue à 14h, par Mr Trautmann
A nos demandes de communication des différents dossiers, Mr Trautmann a indiqué que ceux relatifs à la régie pouvaient nous être communiqués sous réserve d’une vérification juridique après du cabinet d’A.M.O, mais que ceux relatifs aux délégataires ne seraient communiqués qu’aux élus. Et dans tous les cas, l’ensemble de dossiers seraient communiqués en priorité aux élus, c’est-à-dire le 28 ou le 29 novembre.
Prenant acte de ces déclarations, le Collectif « Ô Toulouse » estime qu’une communication restreinte des dossiers, à quinze jours à peine des votes du Conseil de Métropole, ne permettra sans doute pas d’analyser ces dossiers de façon satisfaisante, et encore moins de prendre des initiatives de débats publics.
C’est pourquoi seul un report des votes au premier trimestre 2019 permettrait de répondre à ces exigences élémentaires de démocratie.
Collectif « Ô Toulouse »
22 novembre 2018
contact : Marie Françoise Vabre (06 30 13 28 64), Lucien Sanchez (06 81 08 96 44)
INTERVENTION AU RASSEMBLEMENT du 22 NOVEMBRE 2018-11-22
Nous sommes ici pour exprimer notre colère,
Nous sommes ici pour dénoncer la caricature de démocratie pratiquée par J.L. Moudenc,
Nous sommes ici pour exiger que nous soient communiqués tous les éléments qui ont fondé les choix de J.L. Moudenc ,
En un mot nous sommes ici car nous avons, comme tous les élu.E.s et tous les citoyens et citoyennes,
LE DROIT DE SAVOIR !!!
Car monsieur Moudenc a réussi le tour de force d’ouvrir et de refermer un débat en moins d’une journée !
Nous lui rappelons que dans sa réponse à Eau Secours 31 datée du 6 octobre 2017, il affirmait qu’ « à l’issue de la procédure qui a été lancée le 29 juin 2017, c’est-à-dire au dernier trimestre 2018, je proposerai au Conseil de Métropole de décider de la manière dont il souhaite procéder à la concertation avant de faire son choix définitif. »
Or non seulement Mr Moudenc n’a pas consulté en ce sens le C. de M. le 8 novembre dernier, mais dans la même journée, le 13 novembre, il a donné aux élus des éléments très limités du choix à faire le matin lors de la Commission eau et Assainissement, et clôt le débat public le soir même dans son intervention à la salle Mermoz.
Avant le 13, aucun débat public n’était possible sous prétexte que les études n’étaient finalisées, et le soir même du 13 le débat public était clôt !
Eh bien pour nous, le débat public doit commencer maintenant, ou plutôt se poursuivre, car en réalité, ce débat public, pour l’essentiel, c’est nous-mêmes, le Collectif « Ô Toulouse », qui l’avons mené depuis un an.
Mais ce débat public ne peut se mener qu’en ayant accès à tous les documents issus de la procédure, et en particulier ceux relatifs à la Régie, et le rapport d’analyse des offres de Veolia et de Suez.
Nous avons écrit à Mr Trautmann pour avoir ces dossiers. Cela nous a été refusé. Mais nous rappelons que Mr Moudenc avait refusé de nous communiquer le cahier des charges soumis aux entreprises, et que la CADA nous a donné raison.
Aussi nous continuerons à exiger ces documents, aux côtés des élus qui ont une démarche similaire. Et nous continuerons à dénoncer cette absence de démocratie, cette opacité qui fait le jeu de Veolia et Suez.