Quel projet pour la future Maison de l’Image ?

mercredi 31 octobre 2012 , par Couac dans PODCAST-SON


retours sonores et illustrés sur la rencontre organisée par le Couac le 8/10/2012

Deuxième rencontre du cycle L’esprit critique, ça se cultive, (série de rencontres publiques mensuelles autour d’un thème culturel d’actualité) lancé par le Couac, Collectif Urgence d’Acteurs Culturels (dont Tv-Bruits fait partie), ce temps d’échange et de débat public s’est déroulé à la Maison de Quartier de Bagatelle, le lundi 8 octobre 2012.

La Maison de l’image, projet emblématique s’il en est du mandat de l’équipe municipale actuelle, a fait cette année l’objet de plusieurs articles dans la presse. La première fois que ce projet a été évoqué, c’était en 2009 dans le cadre des Assises de la culture et dans une première phase de concertation. Puis, des programmistes ont vu certains acteurs... des appels d’offres ont été lancés et une équipe d’architectes retenue. Sans que les missions de cet équipement refassent l’objet d’une nouvelle phase de concertation. Il devrait sortir de terre fin 2014 ou début 2015 sur la place Abbal, dans le quartier de la Reynerie.

Voir en ligne : http://couac.org

L’article est plus lisible sur le site du Couac (photos et lecteur MP3 intégré) :
http://couac.org/LundiCouac-2-o-La-Maison-de-l

Présentation du débat

La Maison de l’image est au carrefour de plusieurs enjeux. La Ville a souvent mis en avant sa volonté de rééquilibrage des territoires notamment par son action en termes de création d’équipements sur les quartiers populaires. Ce fut le cas notamment avec la médiathèque "Grand M", au Mirail. Cet équipement doit être un équipement "de référence", refléter "l’ambition d’une exigence culturelle qui prend en compte l’évolution des usages générés par les nouvelles technologies" (cf. dossier de presse remis lors de la conférence de presse du 9/03/2012). Plusieurs objectifs et évidemment des enjeux multiples qui intéressent les acteurs culturels de l’audiovisuel, et au-delà, l’ensemble des acteurs qui travaillent avec cette matière qu’est l’image. Des enjeux liés également à l’implantation de cet équipement place Abbal, et sur lesquels les habitants de la Reynerie et du Grand Mirail n’ont été que très peu concertés.

Double raison pour que le Couac souhaite se saisir du sujet, au cours de ces premières rencontres publiques mensuelles dont le calendrier a été défini bien avant l’été et que nous avons bien évidemment adressé à la Ville de Toulouse pour qu’elle puisse, sous une forme ou sous une autre, y participer.

Or, la Ville a lancé au mois d’août un marché public pour être accompagnée sur deux aspects liés à cette Maison de l’image : l’exploitation de l’équipement (modes de gestion, évaluation des moyens humains, techniques et financiers, modèle fonctionnel pour une mise en réseau, cadres d’interventions des filières et métiers de l’image, etc...) et la démarche d’information et de concertation (animation et compte-rendus de réunions de concertations, de débats et de restitution, bilans d’étapes, ateliers thématiques...). Ces marchés "publics", ont ainsi permis au Couac d’avoir accès à des documents de synthèse qui avaient sans doute jusque là très peu circulé. Cela n’a évidemment fait qu’encourager le Couac dans la volonté d’échanger sur ce sujet, avec la Ville en premier lieu. Du fait de son expérience en terme de concertation, d’information et de ressource, le Couac a aussi décidé de répondre au deuxième lot de ce marché public en travaillant sur le contenu et la budgétisation d’un dispositif général de concertation et d’information à l’échelle du projet (pas de réponse à ce jour).

A la rentrée, le Couac a donc relancé la Ville pour s’assurer que cet échange pourrait bien avoir lieu. Il a reçu une première réponse de Pierre Cohen, maire de Toulouse, l’informant que son emploi du temps l’en empêchait et une deuxième, le 2 octobre, soit six jours avant cette rencontre annoncée pourtant de longue date, informant le Couac qu’il n’y sera pas non plus représenté, ne souhaitant "pas modifier le processus de concertation (...) mis en place" (cf. courrier ci-contre).

Si l’on entend l’argument de maîtrise d’ouvrage du futur équipement et de l’obligation pour la Ville "d’établir le calendrier autour du projet aussi bien en ce qui concerne sa conception, sa réalisation que l’information qui l’entoure", rien n’empêchait le maire ou l’un-e de ses représentant-e-s de poursuivre ce dialogue déjà entamé voire de le relancer après coup. Et en bénéficiant au passage des avis pour le moins divers des acteurs et habitant-e-s présent-e-s ce soir là qui attendaient aussi certaines précisions...

Dommage donc pour l’intérêt global du débat. Si la Ville n’a pas souhaité se joindre à ce temps d’échange, gageons qu’elle saura entendre ces propos rassemblés ici.

On a chapitré tout ça pour faciliter l’écoute.
(Merci à Thomas Belet pour les photos).


Le débat

- Mot de bienvenue, introduction. Mélanie Labesse (ML), coordinatrice du Couac.
Présentation rapide du Couac. Pourquoi cette rencontre. Explication rapide du contexte. Invitation adressée à la Ville de Toulouse et réponse. Rappel des temps de discussion passés sur le projet. Information concernant le marché public (lot 1 : exploitation ; lot 2 : concertation). Excusés. Proposition faite par le Couac aux participants de faire remonter questions, avis sur cette Maison de l’Image.
http://couac.org/IMG/mp3/1-INTRO-ML.mp3

- Evocation/présentation rapide de quelques documents. ML
Cf. Documents ci-contre.
http://couac.org/IMG/mp3/2-PRESENTATION-DOCS-VILLE.mp3

- Présentation des contenus culturels. ML
http://couac.org/IMG/mp3/3-PRESENTATION-DOCS-PROJET.mp3

- Rappel des objectifs généraux du projet. ML

Ancrage territoriale (quartier) + rayonnement national/international.
http://couac.org/IMG/mp3/11-ML-RAPPELDOUBLEOBJECTIF.mp3

- Question générale pour lancer le débat. ML
A quoi la Ville devrait/devra être vigilante dans sa façon de définir et de piloter le projet ?
http://couac.org/IMG/mp3/5-QUESTION-GENERALE-ML.mp3

- Hafid El Alaoui, Maison de quartier de Bagatelle.
Hafid rappelle (début d’intervention hors micro) que le financement de cet équipement a été possible parce que la Ville a su anticiper et répondre à une opportunité de financement européen, mais l’absence d’une véritable concertation vers les habitants laisse penser que leur place ne sera pas déterminante dans ce futur équipement.
http://couac.org/IMG/mp3/4-INTERV-HAFID-ANTICIPER.mp3

- Gérard Gasselin, Solidarité Villes, sur la concertation.
Quelle marge de manoeuvre reste-t-il quand on voit le timing de cette concertation ?
http://couac.org/IMG/mp3/7-INTERV-GASSELIN-CONCERTAT.mp3

- Tout est-il défini pour autant ? ML.
La concomitance qui apparait dans le marché public doit nécessairement être interrogée. Quelle prise en compte du temps de concertation/information laissée aux habitants et acteurs culturels, associatifs, etc... par l’équipe en charge d’établir des scenarii sur l’exploitation future de l’équipement ?
http://couac.org/IMG/mp3/8-MELANIE-CARESTEOUVERT.mp3

- Témoignage de Mathieu Bize (habitant) sur un temps de concertation en 2009.
Initié par Nicole Belloubet (au centre d’animation Reynerie). A quand une rencontre performative, véritable concertation ? Intérêt de faire intervenir des structures/personnes ressources.
http://couac.org/IMG/mp3/9-INTERV_M_BIZE-REUNION2009.mp3

- Intervention d’une actrice de l’image.
Evocation du projet Château de la Reynerie. Logique des appels à projets, difficilement défendable si le futur équipement n’est pas encore débattu avec les habitants.
http://couac.org/IMG/mp3/10-INTERV_MAISINITIATIVES.mp3

- Témoignage de Céline, artiste peintre.
Sur une expérience intéressante au sein d’un comité de quartier à St-Michel, qui a lancé un appel à projets. Ne faut-il pas informer largement les citoyens pour qu’ils fassent remonter leurs besoins ? Nécessité de s’organiser. Mais dans un bâtiment public, quelles possibilités ? Autogestion ? Concertation pour décider de ce qui va être mis dedans... sous forme d’appel à projets ?
http://couac.org/IMG/mp3/12-ARTISTE_PEINTRE_AUTOGEST.mp3

- Intervention de Hafid El Alaoui, Maison de quartier de Bagatelle
Précision sur l’intervention précédente vis-à-vis du pouvoir de décision de la Ville.
http://couac.org/IMG/mp3/13-HAFID_BATPUBLIC.mp3

- Intervention de Yohann Gozard, photographe et galerie du Château d’eau.
Le bâtiment reste une enveloppe, une "boîte". Il reste des choses à définir en termes de contenu.
http://couac.org/IMG/mp3/14-INTERV_CHATEAUDEAU.mp3

- Intervention de Isabelle Darrio, réalisatrice et monteuse
Plein d’acteurs, du milieu du cinéma et de la photo souhaiteraient être concertés sur ce futur équipement. Les murs conditionnent contraignent aussi un peu les choses. Les appels à projets tombent et laissent très peu de temps pour y répondre intelligemment, c’est dommage.
http://couac.org/IMG/mp3/15-ISA_DARIO_BATIMENT.mp3

- Intervention de Nicky Tremblay, Dell’Arte et co-présidente du Couac
Bribes d’intervention sur les Assises de la Culture et dans quelques structures des quartiers restent insuffisantes. Cet équipement est un enjeu politique majeur pour la prochaine mandature, mais comment peut-on se faire entendre ? et être force de proposition ?
http://couac.org/IMG/mp3/16-NT-CONCERTATION.mp3

- Témoignage de Mathieu Bize
Rappel de la concertation de 2009. En amont du projet, créer des liens avec les habitants et des associations d’éducation à l’image, acteurs ancrés sur le territoire toulousain, des temps plus conviviaux... Tout le monde semblait d’accord, mais c’est rester lettre morte. Il y a eu des réunions sporadiques, plus des temps de promotion que de concertation.
http://couac.org/IMG/mp3/17-MBIZE-CONCERTATION2009.mp3

- Cécile Sénamaud, Association La Trame, et coordination du dispositif Passeurs d’images, dédié à faire de l’éducation à l’image dans les quartiers populaires.
Cette Maison de l’image peut être un outil fantastique et pour les habitants et pour les professionnels... Si la méthode de concertation est calamiteuse, on sait déjà quelle tête va avoir ce bâtiment. Mais on attend surtout un projet, une idée. Une municipalité peut avoir un projet, et c’est très bien. A nous de le critiquer, de l’amender, d’y trouver une place. On a l’impression de participer à plein de temps de concertation pour finalement ne pas en tenir compte. Attention à l’éloignement entre les différents pôles du projet. Il ne faut pas cantonner des fonctions du projet à certains publics. Il faut des grands artistes locaux, internationaux pour tout le monde. Notion de vrai laboratoire artistique, culturel et d’intervention sociale.
http://couac.org/IMG/mp3/18-CECILE_QUELPROJET.mp3

- Intervention de Corentin Charpentier, TV-Bruits, Esma, Vidéophages.
Puisque l’équipement aura lieu, il faut maintenant s’y intéresser. Attention à la confusion autour du projet et de l’image. Il n’y a pas de politique de l’image, pas d’axes directeurs. Qu’on fasse de l’imitation de la télévision ou de l’éducation critique aux images, ce n’est pas la même chose ! Il faut apprendre à tout le monde à regarder la télévision.
http://couac.org/IMG/mp3/20-CORENTIN_QUELLEPOLITIQUE.mp3

- Rappel de la question initiale. ML
Lecture des grands objectifs du futur équipement. Quelle(s) question(s) poser à la Ville ?
http://couac.org/IMG/mp3/21-ML-TITRES-PROJETDOCVILLE.mp3

- Réaction à la lecture des grands objectifs, par Isabelle Dario.
http://couac.org/IMG/mp3/22-ISA_DARIO_FLEPAGE.mp3

- Intervention de Jessica, habitante de Bagatelle et membre de la Maison de quartier
Impulser la culture comme levier de cohésion sociale et en même temps filière d’excellence et centre de recherche et d’innovation ? Ce bâtiment va faire tâche dans le quartier au milieu des tours d’immeubles délabrées. Quelle place en terme d’emploi pour ce projet pour les habitants du quartier ? Quelle dimension du projet sera privilégié ?
http://couac.org/IMG/mp3/23-JESSICA_PROJETTACHE_.mp3

- Question de Emmanuelle Schies, réalisatrice, sur comment en termes d’idées, de propositions, s’approprier cet endroit à venir ?
http://couac.org/IMG/mp3/24-EMMA_APPROPRIATIONHAB.mp3

- Jaouad Sofi, Ambition jeunesse, membre du Couac.
Transformation urbaine ne rime pas toujours avec transformation sociale. Le photographe Reza va former 50 jeunes. La concertation avec les associations, est-ce la même chose qu’une concertation avec les habitants ?
http://couac.org/IMG/mp3/25-JAOUED_ROLEDESASSOS_.mp3

- Question sur les collaborations avec les écoles du quartier.
http://couac.org/IMG/mp3/26-INTERV_ECOLESDUQUARTIER_.mp3

- Question de Samantha.
Comment allier des propositions populaires pour un public populaire et des choses plus élitistes ? Quelle(s) intention(s) de la Ville ? Comment va réagir le réseau culturel toulousain ?
http://couac.org/IMG/mp3/27-SAMANTHA-ELITE_POPULAIRE.mp3

- Témoignage de Corentin Charpentier.
Suite à des temps de réunion avec les programmistes, les acteurs interrogés n’ont pas eu de retours. (cf. document ci-contre sur concertation de 2009). Mettre ensemble les grandes structures de l’image qui se découvrent un intérêt pour les quartiers...
http://couac.org/IMG/mp3/28-CORENTIN_CHEVREETCHOU.mp3

- Intervention de Mathieu Bize
Sur Reza, plusieurs aspects de projet. Embauche de photographes. La décision semble avoir été prise sans concertation avec les autres élus. Sur les photographes participants, une seule photographe du quartier. Le projet semble donc très fermé, même si apparemment ouvert.
http://couac.org/IMG/mp3/29-MBIZE_OPERATIONREZA.mp3

- Réaction de Cécile Sénamaud.
Ne pas tomber dans le piège de la séparation entre culture et socio-culturel. Eviter le misérabilisme. Il y a des artistes dans les quartiers mais les gens qui créent dans les quartiers populaires ne sont pas des "artistes de quartier". Ne pas croire non plus que la Maison de l’image va créer des professionnels de l’image à tout va. Faire de l’éducation populaire, multiplier les voies d’expression, mais ne pas laisser croire qu’on va trouver du travail aux gens dans ces secteurs là.
http://couac.org/IMG/mp3/30-CECILE_CULTURE-SOCIOCUL_.mp3

- Jaouad Sofi.
C’est perdu au niveau des idées qu’on va pouvoir apporter. Si déjà on a pas fait appel aux acteurs de l’image...
http://couac.org/IMG/mp3/31-JAOUED_ACTEURSPASSOLLI_.mp3

- Transition. Pour les acteurs toulousains et régionaux de l’audiovisuel, qu’est-ce que la Maison de l’image peut changer ? Qu’en attendez-vous ? ML

http://couac.org/IMG/mp3/32-ML_ACTEURSAUDIOVIS_.mp3

- Une actrice de l’audiovisuel.
Nécessité d’avoir accès à un répertoire des professionnels.
http://couac.org/IMG/mp3/33-INTERV_QUISONTLESPHOTOGR.mp3

- Michel Carrière, Anamorphoses.
Il ne s’agit pas de faire une Maison de l’image à l’échelle d’un quartier. Il faut amener les gens à venir vivre dans ces quartiers autre chose que ce qu’on leur raconte dans les médias. Ce n’est donc pas seulement aux écoles de quartiers d’être sollicités mais toutes les écoles de l’agglomération. En termes d’éducation à l’image, des choses intéressantes ont été faites, y compris à Bagatelle. Ça peut contribuer à transformer l’idée que les gens du quartier se font de leur quartier et ailleurs. Arriver à irriguer l’ensemble de l’agglomération à plusieurs. Un support commun pour arriver à un minimum de convergence et travailler sur des choses communes qui fassent sens.
http://couac.org/IMG/mp3/34-MCARRIERE_ECHELLEPROJET.mp3

- Question de Valentine Racine, membre du Couac.
Quelles sont les priorités parmi éducation à l’image/médiation des savoirs, médiation artistique... ? Quelles passerelles entre amateurs et professionnels, gens d’ici et d’ailleurs ? Traitement égal en termes de moyens humains, d’argent, etc...
http://couac.org/IMG/mp3/35-VRACINE-FONCTIONSPROJET.mp3

- Intervention de François-Xavier Tramond, consultant.
Une réunion de discussion sur la Maison de l’image peut expliquer l’absence de la mairie (dans le contexte de l’appel d’offre). Maison de l’image de la métropole toulousaine. Pour que les habitants s’approprient ce projet là, ils doivent en avoir la mesure en termes d’enjeux. Enjeu à l’intérieur de la métropole et à l’extérieur... Sur la question de l’image, l’image n’est pas que la photo. Image animée, virtuelle, industrielle (satellites, Thalès, Astrium, le CNES, etc...).
+ échange avec Mélanie Labesse. Comment dépasser ce "mur de Berlin" ?
Comment la Mairie se positionne-t-elle au moins pour un rayonnement national pour exister au niveau de l’image à l’instar d’Arles, de Perpignan...
http://couac.org/IMG/mp3/36-FXTRAMOND-DULOCALALINTER.mp3

- Question d’Isabelle, intermittente en audiovisuel.
Il y a bien des initiatives multiples mais la place de l’image à Toulouse n’est pas clairement définie. Des exemples d’équipements tentent ce pari de la proximité et du rayonnement (le 104, le MacVal...). Dans quelle mesure Toulouse s’appuie sur les expériences ailleurs pour ne pas tomber dans les mêmes écueils ?
http://couac.org/IMG/mp3/37-ISABELLE_104-MACVAL.mp3

- Témoignage d’Eva, photographe et médiatrice au Printemps de Septembre.
Sur l’Ateneu, à Barcelone. Un projet intéressant avec un comité scientifique avec des gens spécialistes du cirque mais aussi amateurs et gens du quartier. Des gens sont sans doute en train de réfléchir. Qui sont ces gens qui semblent tout de même avoir réfléchi sur ce projet ? Comment en faire partie ?
http://couac.org/IMG/mp3/38-EVA-ATANEUBARCELONE.mp3

- Intervention de Yohann sur la Fabrique (Université du Mirail)
Le projet La Fabrique est un exemple de projet qui a été bien conçu mais qui dans son fonctionnement, ne suit pas. Sur le papier, c’est souvent très beau, le projet devait être modulable, ouvert sur le quartier. On peut être dubitatif.
Par rapport à la politique de l’image dans la ville, il y a des outils pour se placer au niveau de villes comme Arles, Perpignan. Il y aussi les gens. Reza, Map... y’a des projets liés à une politique interventionniste un peu déplorable. A l’aune d’un autre projet qui flotte comme "la Grave"... on constate que ceux qui parlent le plus fort sont plus entendus.
+ échange avec Mélanie Labesse sur le rôle structurant.
A l’échelle de Toulouse, il y a une histoire à l’échelle du Mirail. Un bâtiment plus grand est nécessaire, mais problème du parachutage. Témoignage sur le travail de l’association "Entrez sans frapper" avec la Déroute (Nicolas Simarik).

+ échange avec Brigitte, artiste peintre. Si on doit faire de l’éducation, on passe pour des débiles.
On est tous démunis par l’image... on en a tous besoin. Réserves sur l’équipement, mais si le lieu résonne, si des gens l’habitent, des projections à l’extérieur, il faut les faire ces actions. Ne pas tomber non plus dans l’action ultra-locale. Que ça amène à regarder loin. Reste que ce sont pour le moment des murs vides.
http://couac.org/IMG/mp3/39-YOHANN-CHDEAU.mp3

- Question d’Isabelle Dario sur le travail du centre culturel de Bellegarde.
Comment vont-ils être associés ?
http://couac.org/IMG/mp3/40-ISADARIO_BELLEGARDE.mp3

- Réaction de Corentin Charpentier sur la nature des images.
Une nouvelle fois, attention : toutes les images ne se valent pas. Thalès, c’est de l’image satellite d’abord militaire. Quelle finalité au rayonnement international de Toulouse ? Celui de correspondre à un certain goût d’une classe aisée, cadres chez Airbus ? Pas intéressant, sauf si ça correspond à une réelle dynamique sur le plan local.
http://couac.org/IMG/mp3/41-CORENTIN_TTESIMAGES_.mp3

- Intervention de Michel Carrière, Anamorphoses.
De nouveau, quelle échelle du projet ? Comment se situer par rapport aux exigences en termes de valorisation d’un quartier ? A nous d’être vigilants et force de proposition en collaborant. Beaucoup de choses se font sur Toulouse. Attention à ne pas diaboliser Thalès, les industriels. (ex de Dassault). Des gens cherchent autour de l’image, de l’électronique. Que les nouveaux médias aient une place, ça semble évident.
http://couac.org/IMG/mp3/42-MCARRIERE-ECHELLE-NATURE.mp3

- Intervention de Gérard Gasselin
L’équipement a un objectif de rayonnement international, c’est une chose. Que cet équipement soit implanté au Mirail n’est pas neutre. C’est important au contraire. Il serait normal qu’il y ait la composante de rayonnement national/international mais aussi la composante quartiers. Il faut donc les reconnaitre, pour que ce soit approprié par les toulousains et les habitants du Grand Mirail et que ça participe de la transformation de l’image de ces quartiers.
http://couac.org/IMG/mp3/43-GGASSELIN-LOCALISATIONQ.mp3

- Réponse de Yohann à l’intervention précédente
Un tel projet, en voyant ce qui s’est passé pour la Fabrique, montre que les ambitions sont réduites, et que ça devient une caricature du projet initial. Regarder ce qui va y avoir l’intérieur et ce qui va être possible. Que les écoles soient consultées, bien sûr, c’est une évidence. Ça peut amener quelque chose, si il y a du contenu.
http://couac.org/IMG/mp3/45-YOHANN-RAYONSICONTENU.mp3

- Intervention/question de Sophie de Angelis, Mix’Art Myrys
Avec ses bonnes intentions, ce projet, s’il ne s’appuie pas sur les habitants et sur ce qui existe déjà en termes d’initiatives qui ont déjà des difficultés pour exister, ne prendra pas. Ce sera simplement une boîte vide. Aujourd’hui, comment on fait pour passer ce cap de la concertation où il nous semble qu’on joue le jeu en permanence (Assises de la culture, de la citoyenneté, de la politique de la ville, Maison de l’image, etc...) sans véritablement être écoutés puisqu’au final, ce qui est décidé émane d’une décision politique... Donc pourquoi vendre une image de Toulouse participative sans aller jusqu’au bout ? Ont-ils peur que les choses leur échappent ? Comment faire en sorte qu’ils n’aient plus cette peur là ? Au Couac, la piste est de répondre à l’appel d’offres et de continuer à mener des temps d’échanges sur ce projet. Comment de tout cela, produire un vrai rapport de force pour être entendu et pris en compte ? Pas pour dénoncer le projet ou être tout le temps en opposition mais pour ne pas reproduire une Fabrique du Mirail, un 104, etc...
http://couac.org/IMG/mp3/44-SOPHIE-COMMENTFAIRE_.mp3

- Intervention d’Audrey Guérini, photographe.
Il semble que la Mairie préfère garder une division des acteurs plutôt qu’ils se fédèrent, car sinon, ça pourrait leur échapper. Si ça peut au contraire fédérer les structures qui travaillent depuis des années, ce serait un grand pas...
http://couac.org/IMG/mp3/46-AUDREY_SEFEDERER.mp3

- Témoignage de Mathieu Bize
Sur l’emplacement actuel de la Maison de l’image, il y avait avant une école qui a brûlé. Donc, cet endroit, il a déjà brillé, si l’on peut dire. Mon père avait travaillé sur la mini-caméra de SPOT 1, l’avait présentée dans les écoles, il n’a jamais voulu travailler pour l’industrie militaire. Le risque c’est de fagociter. Il faut donc se fédérer pour être sûr d’avoir une place dans ce projet.
http://couac.org/IMG/mp3/47-MBIZE-RAPPELHISTO.mp3

- Intervention de Jacques Sierpinski, organisateur de Manifesto, représentant de l’union des photographes créateurs, et de la société des auteurs d’images fixes.
Toulouse, deuxième cinémathèque de France. Galerie qui a montré ce qui se fait de mieux en photographie grâce à Jean Dieuzaide. La Mairie doit s’en rappeler. Pas de consultation des acteurs, ils ne savent pas ce qu’ils vont mettre dedans. Réunir les acteurs, c’est très bien, la Mairie veut le faire au niveau de la photographie. Des gens ont été imposés par la Mairie. Chaque fois, la Mairie (la communication, pas la culture), veut rayonner.
http://couac.org/IMG/mp3/48-JSIERPINSKI-CULTURECOM.mp3

- Intervention.
L’image scientifique a surement plus sa place dans la Cité de l’espace que dans la Maison de l’image, à visée culturelle et éducative.
http://couac.org/IMG/mp3/49-INTERV_NATUREIMAGES-CITE.mp3

- Conclusion et ouverture. ML
http://couac.org/IMG/mp3/50-ML-CONCLUSION-AUREVOIR.mp3
http://couac.org/IMG/mp3/51-ML-DERNIERECHOSE.mp3

Vos remarques, retours, observations, analyses, compléments, souhaits, critiques, envies, reproches, etc... peuvent nous être adressés via le formulaire de contact.

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6 commentaires

  • Quel projet pour ma maison de l’image future ?...

    par lé Ô n’ART DO 21 novembre 2012 12:54

    NE RESTE PAS LÀ COMME UNE SOUCHE !

    Cette phrase que j’ai trouvé dans la définition de souche dans mon FLAMMARION illustré parle d’elle même !

    BOUGE !

    Deviens qui tu es dirait’on chez les bobos, suffit a saisir la CINÉMATIQUE sociale !

    TU VEUX MA PHOTO !

    Comment ne pas se faire récupérer par l’omnipotentat des journalistes toujours subit comme une double peine, enchainés comme des esclaves les uns aux autres, afligés par l’opignon public, trainée & forcée à vendre son corps sociale aux firmes, souches-cités ancillaires, racines de toutes les phrénologies proto-urbaines, etc...

    CRÂNEUR !

    Bref, se rétuire(inflexion/réflextion d’ou intuition/rétuition), soit composer avec intuition un art de capacité par le geste créateur de l’homo-faber dans l’aptitude de la représentation : je veux !

    HAN !

    L’écologie n’est donK que la forme que prend l’école du quartier : l’art du procèssus de l’apprentissage d’avant sa perseption structurelle comme une antité publique, comme une faculté de nature
     !

    chouff !

    Répondre

    • Un pion sur l’échiquier de l’image...

      par "monhl’s nor ë monhl wi get’s itzeda" 14 mars 2015 13:17

      Ce matin en allant au tabac j’ai regardé les fanzines heroic fantésy, leur prix était tous supérieurs à 5 euros : coment voulez-vous que des gamins des quartiers se les payent avec les sous qu’ils leur restent si ont détruit tout ce qui les à construit dans les générations passées d’enfants du début de la BD : l’accès à la lecture le plus proche du plus bas de nos sociètés modernes ! Un ami me disait l’autre jour que chaque génération a son film, ses héros pour s’y identifier ; l’image c’est cela : un transfert pour ne pas dire un trans-frère comme un grand frère intérieur que l’on aquière en soi ! Soit il y a les mangas qui nous donnent ce magnétisme du soleil levant, mais ont-ils un terreau dans le stigmate des orients de nos quartiers ? Nous vivons ce Fukushima de l’irradiation sociale que nous appelons Le changement, cette irrationnelle condition des ismes de l’art comtemporains qui conceptualise "cette résiliance" & nous dicte le vivre ensemble tout en détruisant le grand ensemble issu de Isme des surréalistes publier en 1925. Je m’égare que tu t’égares qu’ils s’égarent dans les gares, excusez-moi. Revenons à nos moutons, puisque c’est l’année de la chèvre dans le calendrier chinois ; la lecture des mangas se faisant par la reliure dans le même sens que si on est dos au soleil & qu’on regarde vers le nord, donK, qu’ on lit sous l’éclairage naturel sans être ébouï au sortir de nos cavernes, comme dirait Platon ! Le problème est donK sur nos écrans puisque cela doivent eux être orientés contre le soleil assis face au sud, où devons nous donK laisser nos dessins main-tenant ? & à quel prix par rapport au prix du marché, sachant que celui-ci ne fait pas "uniforme " sur la place public & que les gratuits eux vous sont distribués en un tournemain ? Mais pourquoi donK écrire puisque peut être allez-vous pour le respect de la liberté d’expression me radier tous simplement ce commentaire parce que d’autres vous assayent !?...

      Répondre

  • Quel projet pour la future Maison de l’Image ?

    par ano yak 31 janvier 2015 13:33

    Y’a K’à y mettre des vaches sacrées, çà créé çà, non ou bien !

    Répondre

  • Quels projets" ?!..." !point d’admiration !

    par des poings d’interrogation ? D’exclamation ! De suspention... 7 février 2015 12:15

    Ainsi, c’est simplement par l’orthographe que l’on comprendra la simplissime astuce du projet ! L’anscien nom du “point d’exclamation” n’est autre que le “point d’admiration !...

    Répondre

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