Tuons les handicapé-e-s ?
Ni Pauvres Ni Soumis, à la manif du 12
vendredi 15 octobre 2010 , par VIDEOS DE TV BRUITS
dansJe n’avais pas envie de filmer, pas envie non-plus d’aller à la manif, voir les gens se faire balader une fois de plus…
Pas envie, mais pas assez, pour ne pas y aller, et tant qu’à y aller, autant mettre la caméra dans le sac à dos…
Arrivé à St Cyprien, rien de spécial, classique une amicale bouliste…
Puis en avançant, j’arrive sur le pont des Catalans, et j’aperçois d’abord les fameuses banderoles géantes, Act-up a encore sévit, pour le compte de NPNS.
Puis j’aperçois la fine équipe … Allez, je vais faire quelque chose…
Bêtement j’oublie que Ben à déjà fait 1000 vidéos excellentes sur le sujet..
Je commence avec Odile, que je connais de loin, j’ai du mal, elle me sort le discours type « média », elle le fait très bien, mais j’essaye de sortir de là, de trouver un angle un peu autre… difficile…
Puis au hasard j’accroche Thierry qui est aveugle, je vais tenter une itw, un peu à rebours, histoire de pas faire dans le « charitable », le « compassionnel » merdique…
C’est pas facile, il ne rebondit pas comme j’aimerais, sur les perches (stupides ?) que je lui tends, mais bon, au bout du compte ça donnes quelque chose qui sort un peu du ron ron habituel… non ?
C’est qu’un peu plus tard que ça me fout en colère…
Je repense à Thierry qui aveugle, doit distribuer des tracts dans la rue , pour défendre ses droits…
C’est quoi cette société de merde où on organise des manifestations pour les moins démunis, et où on laisse les autres, sur le bord de la route…
A la fin de mon sujet je fais une citation bidon, parce que je n’ai rien trouvé sur cette thématique…
Quand comprendrons-nous que nous n’obtiendrons rien de durable si nous ne nous battons pas d’abord, pour les plus démuni-e-s ?
Mahatma Gandhi (in « Partis et Syndicats. » 1949)
C’est crédible, non ? (C’est bien connu, Gandhi féminisait certains mots)
Tout ça pour dire, qu’on pourra faire toutes les manifs qu’on veut , rien ne changera tant que ceux et celles qui ont le ventre plein, ne se battrons d’abord pour ceux et celles qui ne l’ont pas…
Qu’en laissant les plus démuni-e-s sur le bord de la route, il ne faudra pas s’étonner, de s’y trouver un jour ou l’autre à notre tour.
Bon, je me calme.
André