Le chantier RTE de Seignosse bloqué par le collectif STOP THT 40
mercredi 20 mars 2024 , par VIDEOS DE TV BRUITS
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LE CHANTIER RTE de Seignosse BLOQUÉ PAR LE COLLECTIF STOP THT40
Vendredi 15 mars au matin, les manifestant-es du collectif STOPTHT40 contre la ligne d’Interconnexion Électrique entre la France et l’Espagne (projet INELFE) avaient stationné leurs véhicules à l’entrée de la plage des Casernes dans le but d’entraver la route des camions venus livrer du ciment sur le chantier de Seignosse (Landes).
En attente de documents par la RTE depuis le 28 février, les opposant-es réclamaient notamment une étude sur l’impact des ondes éléctro-magnétiques sur la santé ainsi qu’une étude sur l’incidence qu’auront les travaux sur le trait de côte.
Après plus d’une heure de blocage, la préfecture des Landes a fini par envoyer les documents demandés aux membres du collectif, amenant à la levée du barrage.
L’après-midi même, un-e des membres du collectif a été auditionné-e à la gendarmerie de Capbreton dans le cadre de deux procédures : l’une administrative, l’autre pénale.
Le dimanche 14 janvier 2024, nous avions rencontré les membres du collectif StopTHT40, opposant-es à la ligne d’Interconnexion Électrique entre la France et l’Espagne (projet INELFE).
Iels se réunissaient à la plage des Casernes à Seignosse afin d’effectuer une marche solidaire contre le projet.
Porté par l’entreprise RTE, il prévoit l’installation de 400km de câbles entre Cubnezais au nord de Bordeaux et Gatika près de Bilbao.
Devant initialement passé par la mer, le tracé de la ligne s’est vu modifié suite aux études concluant le gouf de Capbreton, un canyon sous-marin, trop instable pour l’installation électrique de 400 000W.
Un second tracé, terrestre cette fois-ci, s’est dessiné sur 5 communes Landaises : les villes de Seignosse, Soorts-Hossegor, Capbreton, Bénesse-Maremne et Angresse.
Malgré l’avis défavorable du Conseil National de Protection de la Nature (CNPN) et des habitant-es du département, les travaux ont malgré tout commencé en décembre 2023.
Le tracé envisagé par l’entreprise RTE est dessiné le long de 500 logements (à moins de 10m des habitations), immédiatement devant l’entrée de deux écoles, d’une crèche et à 1m20 dans le sol sous différentes pistes cyclables.
Les militant-es se sont rassemblé-es afin de porter leur revendication et leurs inquiétudes : l’étude par RTE d’un tracé alternatif déjà proposé qui verrait les câbles passer le long de l’autoroute entre Bordeaux et Bilbao, évitant ainsi les centres-bourgs et donc de potentiels impacts sur la santé des habitant-es mais aussi sur la destruction de l’environnement.
Pour rappel, la construction de la ligne à Très Haute Tension va mettre en péril différentes zones humides du département, différentes forêts, les dunes de Seignosse et de Capbreton.
Le déploiement d’une ligne d’une telle intensité (400 000W) enterrée à 1m dans la sol est un événement encore inédit.
La RTE alimente déjà des villes en câbles souterrains mais avec des puissances transitées entre 100MW et 200MW.
Avec ses 2000MW transités, cette ligne se situerait donc dans l’inconnu technique et sanitaire.
Le collectif estime par conséquent qu’un principe de précaution s’impose et a demandé le lancement d’une étude épidémiologique sur la nocivité des champs électromagnétiques des lignes à Très Haute Tension.
PROPOSITION D’AJUSTEMENT DU TRACE par le collectif STOPTHT40 :
Éloigner le tracé des zones urbanisées (habitations/zones d’activités commerciales).
Les habitant-es ne veulent pas servir de cobayes en côtoyant pendant plusieurs dizaines d’années une installation sur laquelle personne n’a de recul
Éviter l’effet désastreux qu’aurait un interminable chantier sur la RD28, perturbant lourdement la circulation sur la prinicpale voie d’accès entre l’autoroute, les communes concernées par le tracé et même les communes au-delà
Limiter au maximum le déffrichage et l’arrachage des arbres nécessaires à l’équilibre écologique de la région (stabilisation des sols, régulation hydrique et des températures)
Les deux points d’ajustement sont les suivants :
sur la liaison océan-autoroute au sud de Capbreton
sur la liaison autoroute-océan au nord d’Hossegor
Malgré la mobilisation qui a réuni au moins 500 personnes mi-janvier, les résultats de la dernière audience ont conclu et certifiée la zone des Casernes (Seignosse) comme " zone déjà artificialisée " et autorisent par conséquent l’entreprise RTE à continuer les travaux.
La date de la prochaine audience et mobilisation est à venir.
REPORTAGE VIDEO SUR LE PROJET INELFE A VENIR.