Thomas Brail hospitalisé

Le grimpeur Thomas Brail en grève de la faim depuis plus d’un mois a entamé une grève de la soif ce lundi à 14h. Très affaibli par son engagement, il aura tenu moins de 12h dans sa tente plantée sur la passerelle Senghor à Paris, à 2 pas de l’Assemblée Nationale, jusqu’à ce qu’un malaise nécessite une intervention des pompiers. Thomas a alors été transféré à l’hôpital Cochin où il aurait refusé d’être hydraté.
D’après un communiqué de presse paru dans la matinée, les préfets de la région Occitanie et du Tarn, se réuniront ce vendredi 13 octobre, « à la demande du ministre chargé des transports » Clément Beaune, avec « les maires et les élus du territoire ». « Cette réunion permettra de faire un point de situation sur l’avancement du projet d’autoroute A69 et d’en partager les perspectives. »
Les associations concernées seront également reçues vendredi, et d’ici là, les travaux de défrichage sont provisoirement suspendus.

Malgré des premières réactions assez pessimistes de la part des militants installés à Paris, dans l’après-midi, les 3 grévistes de la soif ont finalement annoncé suspendre leur action et bu symboliquement une gorgée bien méritée. Thomas Brail a évoqué un vote au sortir de la réunion de vendredi qui pourrait décider de la fin des travaux.

Une victoire en demi-mesure pour le Collectif La Voie Est Libre

Si le GNSA (Groupement National de Surveillance des Arbres) se dit satisfait de ce premier pas vers une négociation potentielle, et permet en outre aux militants de sortir de l’impasse, le collectif La Voie Est Libre est quant à lui plus mitigé. En effet, si les 3 grévistes du GNSA ont annoncé achever également leur grève de la faim, ce n’est pas le cas des grévistes de LVEL qui redoutent que les abatages reprennent massivement dès samedi matin et ne voient dans la déclaration du gouvernement qu’un recul de 3 jours pour apaiser les tensions.

En ligne de mire, le grand rassemblement annoncé par le collectif qui aura lieu les 21 et 22 octobre sur le tracé de l’autoroute Castres-Toulouse, avec notamment la participation des collectifs Extinction Rebellion et les Soulèvements de la Terre.

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