Communiqué de la Coordination de intermittents et précaires de Midi-Pyrénées

samedi 14 juin 2014 dans Ici et là


14 juin 2014

Communiqué de presse de la Coordination de intermittents et précaires de Midi-Pyrénées :

Notre revendication première reste bien le NON AGREMENT par le Ministre du Travail de l’accord UNEDIC des 22 mars et 14 mai 2014.

Et nous occupons pour le 5ème jour consécutif le festival Rio Loco à Toulouse

Ainsi, nous défendons les droits de celles et ceux concernés par la nouvelle convention du régime d’assurance chômage qui est inacceptable : chômeur-ses, intermittent-es, précaires, temps partiels, intérimaires, étudiant-es, retraité-es ou salarié-es, avec ou sans papiers.

Nous considérons que l’ensemble de l’équipe de direction du Festival n’a pas géré les tensions entre CERTAINS commerçants particulièrement agressifs et violents et les membres de la coordination des intermittent-e-s et précaires de Midi-Pyrénées, qui occupait pacifiquement le site.

Les conditions normales de sécurité n’ont pas été apportées.

Nous demandons à la direction du festival de prendre ses responsabilités quant aux menaces et à la violence physique que certains exposants ont manifesté à notre égard, et de s’assurer que ces comportements ne sont pas et ne seront pas tolérés, ni maintenant ni jamais. La direction et la mairie doivent communiquer sur cette question.

Malgré ces pressions nous avons décidé en assemblée générale exceptionnelle de continuer à occuper le site, d’imposer sa gratuité pour le public et d’assurer l’information à propos de l’accord du 22 mars.

La CIP-MP décide de continuer à occuper le site du Rio Loco et appelle les équipes du festival et sa direction à prendre en compte leurs engagements dans notre mouvement : gratuité, information, lutte, et/ou de rejoindre le grand mouvement de grève nationale.

CE QUE NOUS DÉFENDONS, NOUS LE DÉFENDONS POUR TOUS !!!

Nous exigeons du ministre du travail, Mr Rebsamen qu’il n’agrée pas l’accord du 22 Mars.

Nous avons lu l’accord du 22 Mars ! C’est bien l’ensemble de l’accord que nous dénonçons et contre lequel nous nous battons !!!

Parce qu’il y a des millions de salariés pauvres, en France et en Europe ;
Parce que cet accord fait peser 400 millions d’euros d’économies sur les seuls demandeurs d’emploi alors qu’aujourd’hui, 6 chômeurs sur 10 ne sont pas indemnisés.
Parce que, aujourd’hui, 86% des embauches se font en CDD ;
Parce que les nouvelles règles de l’assurance chômage sont prédéterminées par un objectif de diminution des dépenses de l’assurance chômage sans jamais poser la question des recettes.
Parce que, réformes après réformes, des économies sont encore faites sur le dos des pauvres, priés de devenir toujours plus pauvres ;

Parce que les droits rechargeables, vendus par la CFDT comme une conquête, sont la pire solution à l’intermittence de l’emploi ;

Parce qu’il a été négocié dans les locaux du MEDEF avec des méthodes qui constituent un réel déni de démocratie : interruptions interminables de séances, conciliabules de couloirs, arrangements bilatéraux hors de la salle...

Parce que, depuis ces vingt-cinq dernières années, le MEDEF et la CFDT règnent sur la direction de l’Unedic, tout en méprisant les premiers concernés et restent sourds à leurs propositions,

Parce que toutes les mesures de précarisation que prévoit l’accord du 22 mars, s’inscrivent dans le cadre d’une casse généralisée de la protection sociale (attaques contre la sécurité sociale, code du travail,..) tout comme le "pacte de responsabilité“ qui, au nom du coût du travail, prévoit 30 milliards de baisse de cotisations sociales pris sur la partie mutualisée de nos salaires ;

Parce que les annexes 4, 8 et 10 de l’assurance chômage font partie des rares dispositifs de protection sociale en Europe, pensés pour l’emploi discontinu et qu’elles sont une nouvelle fois attaquées ;

Parce que, aujourd’hui, l’annexe 4 des intérimaires est vidée de son contenu et que, pour les intérimaires, c’est une baisse qui peut atteindre jusqu’à 300€ par mois, parce que les intermittents hors spectacle et audiovisuel ne font plus partie de l’annexe 4 (ils ont disparu du titre entre le 22 Mars et le 14 Mais)

Nous occuperons, nous ferons grève, nous parlerons, nous perturberons, nous bloquerons tant que nos revendications et propositions ne seront pas entendues et prise en compte.

CE QUE NOUS DEFENDONS NOUS LE DEFENDONS POUR TOUS !!!

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