Communiqué de presse de la coordination des intermittents et précaires de Midi-Pyrénées : démenti article de la dépêche
Dans un article de la « Dépêche du Midi » du 11/04/2014 titré « MEDEF : l’épreuve de force des
intermittents »,une journaliste déplore l’arrestation d’ un fauteur de troubles , bien connu des services de police ».
Nous, coordination des Intermittents et Précaires en Midi-Pyrénées, contestons cette appellation, qui devient ainsi une grave accusation.
Notre rassemblement totalement pacifique au pied de la médiathèque José Cabanis, à l’occasion de la venue de Mr Pierre GATTAZ, président du MEDEF, était appelé également par l’Intersyndicale Pôle-emploi, le DAL (Droit Au Logement), SUD-Solidaires, le MNCP (Mouvement National des Chômeurs et Précaires), la CGT-Spectacle et l’UD31 CGT, de Solidaire 31(et non la CGC comme indiqué dans l’article...).
Notre rassemblement a été perturbé par un énième individu,verbalement agressif.
Dans un souci d’apaisement, nous avons répondu à l’invective de manière collective et mesurée.
Cette même personne, désigne aux forces de l’ordre un de nos militants. S’en suit une scène de violence absurde :
Des policiers, dont certains en civil, que nous supposons membres de la BAC (Brigade Anti Criminalité ), font irruption dans notre groupe, sans sommation ni convocation, se saisissent de l’un des nôtres, blessant plusieurs de nos camarades à coups de pied, de poing et de matraque télescopique.
Cette action complètement désordonnée et incohérente pose question sur les méthodes de recrutement, la formation, les conditions de travail et les compétences de ces policiers !
Nous sommes solidaires de notre ami. Pour une broutille, il a passé la nuit au poste, et aujourd’hui un procès au Tribunal de Grande Instance, lui est intenté. Il est accusé d’avoir mouillé la veste d’un monsieur « important ».
Il s’agit encore une fois d’une expression claire de la criminalisation du mouvement social, aberrante dans une société dite démocratique, et dont l’appellation de notre camarade dans cet article participe pleinement.
Les termes utilisés par l’auteur (e) de l’article sont discriminatoires car ils assimilent défense des droits sociaux et délinquance, une dérive nous apparaissant inquiétante.
Les forces de l’ordre indiquent toujours, dans des cas similaires, que les individus sont « bien connus de leurs services »
L’auteur(e) de l’article n’a, à ce titre interrogé aucune victime, aucun témoin, et aucun des responsables des organisations présentes, et cette appellation semble essentiellement d’origine policière.
Nous demandons donc fermement au journal « La Dépêche » publication d’un démenti, ou rectificatif dans ce sens.
CIP-MP.
Coordination Intermittent-es et Précaires Midi Pyrénées