My Mahkzen and me - Printemps arabe
Mouvement du 20 Février - Maroc
samedi 22 février 2014 , par Paysage Audiovisuel Alternatif d’Occitanie et d’Ailleurs
dansGuerilla Cinema - un collectif lutte pour la liberté d’expression au Maroc
Le Mouvement du 20 février au Maroc s’inscrit dans la vague de contestations du printemps arabe de 2011. La population marocaine va se soulever contre le gouvernement du roi Mohammed VI en organisant des manifestations durant plusieurs mois. Elles seront durement réprimées 6 morts le 20 février, des arrestations, les regroupements interdits. Le roi promet des réformes, une nouvelle constitution, organise des élections en novembre 2011, mais rien ne change réellement. Le PJD, Parti de la Justice et du Développement gagne les élections, le MAKHZEN, le système oligarchique proche du palais royal, reste bien en place.
Le mouvement du 20 février rassemble différentes tendances qui restent encore actives aujourd’hui.
Guerilla Cinema est un collectif de jeunes réalisateurs marocains. Plusieurs documentaires ont été réalisés dont "My Makhzen and me" qui montre les efforts du système oligarchique en place pour contrer le mouvement du 20 février en dénigrant ce dernier et en diffusant des fausses informations. "475, when mariage becomes punishment" aborde la douloureuse affaire Amina Filali. Cette jeune fille de 15 ans violée et contrainte par la famille d’épouser son agresseur selon l’article 475 du Code pénal. Le collectif fait preuve d’un certain courage pour aborder des thèmes difficiles voire tabou dans la société marocaine. Enfin dans Basta ils se filment eux mêmes dans leurs vaines démarches pour obtenir des autorisations de tournage auprès du CCM le Centre Cinématographique Marocain et pointent du doigt le verrouillage par l’Etat de la liberté d’expression artistique.
Un festival ce week-end interdit et déplacé à Casablanca
Guerilla Cinema organise à Casablanca avec d’autres associations depuis trois ans le Festival de Résistance et d’Alternatives à la date anniversaire du 20 février. L’assouplissement en matière de liberté d’expression montre aujourd’hui encore ses limites l’édition 2014 qui a débuté le jeudi 21 et durera jusqu’au dimanche 23 février a été interdite dans le premier site des anciens abattoirs de Casablanca. Il faudra les suivre dans différents lieux de la ville.
Au programme projections de films alternatifs, conférence de presse sur le thème « Répression, art et résistance », théatre, musique, ateliers medias webradio... Toutes les infos sont sur leur page facebook Festival de resistance et d’alternatives.
INTERVIEW :
Nous avons rencontré un des réalisateurs membre du collectif en décembre lors d’une projection organisée au CREA à Toulouse.