Occupation du chantier du 127 tris
lundi 28 juin 2010 , par Paysage Audiovisuel Alternatif d’Occitanie et d’Ailleurs
dansVendredi 25 juin 2010, une cinquantaine d’activistes venus d’Allemagne, de Hollande et de Belgique ont occupé le chantier d’un nouveau centre fermé à proximité de l’aéroport national de Bruxelles.
Ce centre surnommé « 127 tris » se trouve à proximité de deux autres centres déjà existants, le 127 bis et le 127 qu’il a pour vocation de remplacer [1]. D’une capacité d’enfermement de 90 places, l’édifice se veut innovant, obéissant à une promesse déjà ancienne du ministère de l’intérieur d’ « humaniser les centres fermés ». Raison pour laquelle, sans doute, le cabinet d’architecture Bontinck l’a conçu dans un concept de circulation en spirale, rompant avec la forme quadrilatère des anciens centres et s’est cru obligé de donner dans ses préfigurations un air clinique à cet univers peuplé notamment d’enfants [2]. La société de BTP belge Besix s’est engagé à terminer l’édifice à la fin de l’année.
Sans doute moins soucieux de la journée de travail perdue que d’une mauvaise publicité éventuelle, l’entrepreneur n’a pas demandé l’évacuation du chantier. La police a donc simplement retenu les médias à l’écart et laissé
les activistes mener leur action symbolique contre la promesse qu’ils ne causeraient aucune dégradation.
Arrivés à 5h30 sur les lieux, armés de lock-on, ces derniers étaient donc quasiment seuls sur le chantier à 13h et se sont d’un commun accord retiré à 15h. Cette absence de répression a de quoi surprendre.
Elle dit peut-être aussi qu’à l’approche de la présidence belge de l’Union Européenne, déjà placée sous le signe des idées progressistes [3],
les entreprises de BTP ne sont pas les seules à ne pas vouloir faire trop de publicité autour de ce nouveau centre.