La cérémonie pour l’au revoir à petit Arsène cet après-midi
vendredi 30 novembre 2007 dans Notre histoire
Etonnante. Pleine de monde. Toute une histoire. La salle du funérarium n’était pas assez grande. Un décor planté, des sortes de totems surréalistes, des images, des photos, dessins, mots, chapeau.
L’esprit du Mix’Art de l’ancienne préfecture occupée, avec l’immuable Robert à la régie...
Je m’en allais, les poings dans mes poches crevées ;
Mon paletot soudain devenait idéal ;
J’allais sous le ciel, Muse, et j’étais ton féal ;
Oh ! là là ! que d’amours splendides j’ai rêvées !
Mon unique culotte avait un large trou.
Petit-Poucet rêveur, j’égrenais dans ma course
Des rimes. Mon auberge était à la Grande-Ourse.
Mes étoiles au ciel avaient un doux frou-frou
Et je les écoutais, assis au bord des routes,
Ces bons soirs de septembre où je sentais des gouttes
De rosée à mon front, comme un vin de vigueur ;
Où, rimant au milieu des ombres fantastiques,
Comme des lyres, je tirais les élastiques
De mes souliers blessés, un pied contre mon coeur !
Poème, Rimbaud, musique, Noir Désir, deux personnes du squat de
Chaussas au violoncelle et à la guitare électrique, des enfants de la
Calendreta avec leurs derniers messages et poésies, esprit de lutte, de
révolte, surtout pas de résignation... Mexicain-e-s solidaires avec un
message de là-bas et une berceuse, reprise au fond de la salle :
Duerme, Negrito
Duerme, duerme, negrito
Que tu mama está en el campo, negrito
Duerme, duerme, mobila
Que tu mama (es)tá en el campo, mobila.
Te va a traer codornices para ti
Te va a traer rica fruta para ti
Te va a traer carne de cerdo para ti
Te va a traer muchas cosas para ti
Y si el negro no se duerme
Viene el diablo blanco y ¡zas !...
Le come la patita chicapuma
Chicapuma, apuma chicapum.
Duerme, duerme, negrito
Que tu mama ’ta en el campo, negrito.
Trabajando sí
Trabajando duramente
Trabajando sí
Trabajando y va de luto
Trabajando sí
Trabajando y no le pagan
Trabajando sí
Trabajando y va tosiendo
Trabajando sí
Pa(ra e)l negrito chiquitito
Pa’l negrito sí
Trabajando sí
Trabajando sí.
Duerme, duerme, negrito
Que tu mama ’ta en el campo, negrito. Negrito...
C’était beau, c’était chaleureux, c’était digne, c’est aussi dans ces moments là, très difficiles, la lutte...
Au revoir petit Arsène
bz à Sylvie et à Joël
Tv Bruits