Alliances terrestres
dimanche 23 juin 2024 , par Pleins feux sur la création documentaire alternative
dans
PROJECTION
Vendredi 28 juin à 20h00, au cinéma Utopia de Borderouge,
Mardi 2 juillet à 20h00, au cinéma Utopia de Tournefeuille,
ALLIANCES TERRESTRES
documentaire réalisé par Isabelle HAELVOET, 2024, Association Graines de...
Ce film, consacré à la lutte contre le projet d’autoroute Castres-Toulouse, l’A69 a nécessité un effort considérable pour condenser plusieurs années de lutte en une heure et demie.
Ce film étant auto-produit, soutenez le avec la campagne participative
https://www.helloasso.com/association...
La lutte locale contre le projet de l’autoroute A69 prévoyant de relier Castres à Toulouse a démarré depuis de nombreuses années. Voilà qu’elle a pris une nouvelle dimension depuis 2021, non seulement en raison des premiers signes concrets de sa construction (usines à bitume, abattage des arbres, démarrage des travaux…) mais surtout en raison de la multiplication des collectifs s’opposant à ce projet d’autoroute aberrant qui s’acharne à fracturer le territoire. Rappelons que, sous prétexte de désenclavement du Tarn et de droit à la mobilité, la réalisation de cette infrastructure fait fi de la destruction de près de 400 hectares de terres agricoles, d’alignement d’arbres centenaires, de zones humides, et d’espèces protégées…
Isabelle Haelvoet nous retrace l’histoire de la montée en puissance du mouvement de résistance. Suivant la lutte depuis ses débuts, elle a gagné la confiance des diverses personnes impliquées sur le terrain. Elle s’appuie sur ses propres images, sur des archives journalistiques, ainsi que des images capturées par des militants.
Par les récits de ses acteurs, on découvre ainsi la genèse du collectif La Voie Est Libre, leur alliance avec la Confédération Paysanne, le Groupe National de Surveillance des Arbres, les chercheurs de l’Atecopol, les activistes d’Extinction Rébellion, et enfin l’essor donné par les Soulèvements de la Terre. A ces voix et actions de terrain (marches, création de multiples ZAD, occupations des arbres par les écureuils, grèves de la faim, etc.) s’entremêlent celles, plus distanciées, de Geneviève Azam (économiste et essayiste), Geneviève Pruvost (sociologue) et Claire Dujardin (avocate). Leurs éclairages singuliers autour de l’usage des terres et de l’accaparement des terres agricoles, des concepts de subsistances, d’écoféminisme, de justice environnementale et la recontextualisation de cette lutte dans l’histoire offre des pistes de réflexion optimistes… Pistes soulignées avec poésie grâce au fil rouge constitué de textes tirés du livre de Geneviève Azam, « Lettre à la Terre Et la Terre répond ». Une manière de remuer les imaginaires pour trouver comment arrêter un projet déjà très avancé et reposant sur des simulacres de démocratie où les alternatives proposées ont été rejetées ! Depuis la victoire provisoire des écureuils sur le site de la Crem’arbre fin mars 2024, le passage en force de l’entreprise constructrice Atosca-NGE se poursuit, ainsi que la criminalisation des militants engagés. Mais l’intelligence collective, la solidarité et les alliances entre les luttes dispersées sur le territoire n’ont pas dit leur dernier mot !
Campagne participative
Ce projet va permettre de soutenir financièrement la réalisation d’un film auto-produit axé sur la lutte contre le projet d’autoroute Castres-Toulouse, adoptant une perspective écoféministe.
Son objectif est de fournir les clés de compréhension de cette lutte contemporaine, en adoptant une perspective écoféministe. Il mettra en lumière les alliances forgées avec divers collectifs et associations, notamment La Voie est Libre, le Groupe National de Surveillance des Arbres, les collectifs sans bitume, les zadistes, Extinction Rebellion, les Soulèvements de la Terre, la Confédération paysanne et les paysan·ne·s, les avocat·e·s, les juristes, France Nature Environnement, entre autres. Il soulignera également les alliances avec les êtres non humains, tels que les arbres, les écureuils, les terres agricoles et les chauve-souris, qui luttent également pour préserver leur habitat.
Au-delà de son aspect documentaire sur la lutte, ce film s’engage à susciter une réflexion approfondie sur l’accaparement des terres agricoles et ses implications pour les paysan·ne·s qui cultivent la terre pour nourrir les populations locales, ainsi que sur l’attachement à un territoire. Des contributions de chercheur·euses viendront enrichir cette réflexion en offrant une perspective écoféministe sur les notions de liberté et de subsistance.
Par ailleurs, une part significative du film sera dédiée à la poésie, avec un fil rouge constitué des textes tirés du livre de Geneviève Azam, "Lettre à la Terre Et la Terre répond", qui accompagnera le spectateur·rice tout au long du récit.