Petit Festival international du film palestinien
vendredi 8 août 2008 , par Ici et là
dansÀ l’heure où tous les espaces sont occupés par la célébration des 60 ans d’Israël, qui entend et qui voit l’autre face de la médaille ? L’anniversaire de la Nakba (“la catastrophe”), la tragédie palestinienne et arabe, les souffrances que subissent les peuples de la région ?
À l’initiative du collectif Palestine-Volvestre, soutenu par le cinéma du Champ-de-Mars (Maison de Montbrun) et en partenariat avec les Deuxièmes Vendredis du mois, ce petit festival propose une sélection de films qui retracent l’histoire de la Palestine depuis un siècle ou qui s’attachent à des sujets d’actualité (le mur, les combats quotidiens…).
Buvette, restauration sur place.
les 7 et 8 août, projections de :
La terre parle arabe
Documentaire de Maryse Gargour
2008, 61min
À la fin du XIXe siècle, les fondateurs du sionisme projettent de créer unÉtat juif quelque part dans le monde. Ce sera finalement en Palestine, “une terre sans peuple pour un peuple sans terre”, comme ils le prétendent. Or, depuis des siècles, “la terre parle arabe”. En d’autres termes, la Palestine est habitée par les Palestiniens. En 1917, la déclaration Balfour promet aux leaders sionistes “un foyer national juif” dont la création exigera cependant de transférer la population palestinienne hors de sa terre.
Tous les moyens seront utilisés pour cela et surtout la force brutale. En s’appuyant essentiellement sur les déclarations des leaders sio - nistes, sur des archives audiovisuelles inédites, sur la presse de l’époque, sur des documents officiels et des témoignages de personnes et d’historiens, le film jette une lumière crue sur la spoliation de la terre palestinienne par les fondateurs de l’État d’Israël...
Jeudi 7 août à 18h
The Iron Wall (Le mur de fer)
Documentaire de Mohammed Alatar
2007, 52min
En 1923, Vladimir Jabotinsky, l’un des leaders intellectuels du mouvement sioniste, fondateur de son aile droite, écrivait : “La colonisation sioniste doit soit s’arrêter, soit se poursuivre sans tenir compte de la population indigène. Ceci veut dire qu’elle ne peut se poursuivre et se développer que sous la protection d’un pouvoir indépendant de la population indigène, à l’abri d’un mur de fer que la population indigène ne pourra franchir.”
Dès lors, ces phrases sont devenues la politique officielle, mais tacite, du mouvement sio - niste, puis de l’État d’Israël. Les colonies ont eu pour but dès le départ de créer une implantation sioniste en Palestine.
À partir de 1967 et de l’occupation de la Cis jordanie et de Gaza, l’objectif du mouvement de colonisation est clair : il s’agit de créer une réalité sur le terrain et de rendre impossible la création d’un État palestinien. Après 39 années d’occupation, cette politique a des résultats visibles : plus de 200 colonies et avant-postes de colonies disséminés dans l’ensemble de la Cisjordanie rendent géographiquement impossible la constitution d’un territoire palestinien continu.
The Iron Wall (Le Mur de fer) expose le phénomène, le calendrier, la taille et le peuplement des colonies, et leur impact sur le processus de paix. Le film aborde aussi le projet le plus récent, destiné à donner aux colonies un caractère permanent sur le terrain : le mur qu’Israël construit en Cisjordanie, et ses conséquences pour la population palestinienne.
Les colonies et leurs infrastructures retentissent sur tous les aspects de la vie palestinienne, depuis la confiscation de terre, le détournement des ressources naturelles, le déni des droits humains fondamentaux et la création d’un système proche de l’apartheid jusqu’à leurs conséquences désastreuses pour l’avenir de la région et pour les perspectives de paix. Palestiniens et Israéliens se sont engagés dans le processus de paix sur la base d’un principe simple : des territoires contre la paix. Les colonies font litière de ce principe et créent un territoire privé de paix.
Jeudi 7 août à 20h30
En quête de Palestine
Documentaire d’Edward Saïd
1998, vidéo, couleur, 52’
Ce film a été tourné à la veille de la seconde Intifada, en 1998, à l’occasion d’un voyage du célèbre intellectuel palestinien, Edward Saïd, pour le cinquantième anniversaire d’Israël, qu’il examine d’un point de vue palestinien.
Vendredi 8 août à 18h
Après la guerre, c’est toujours la guerre…
Documentaire de Samir Abdallah
2007, Vidéo numérique, couleur, 90 min
Ce film, dédié à la mémoire de Joseph Samaha, éditorialiste libanais, est un carnet de route tourné au Liban pendant et après la guerre de l’été 2006. Arrivé à Beyrouth avec une délégation internationale de solidarité, le réalisateur rejoint ses amis journalistes libanais qui vont lancer un nouveau journal, Al Akhbar (“Les Nouvelles”) pendant le siège israélien du pays.
Après le cessez-le-feu, il descend avec eux dans le Sud pour une enquête sur les bombes à sous-munitions qu’Israël a larguées par millions dans les derniers jours de la guerre. Au-delà des destructions et des odeurs de la mort, et même si “après la guerre, c’est toujours la guerre”, ce qui frappe le visiteur, c’est avant tout la formidable énergie de vie d’un peuple debout et fier…
Vendredi 8 août à 20h
Petit Festival international du film palestinien
les 7 et 8 août 2008 - grange du Champ-de-Mars à Montbrun-Bocage 31310
=> 60 kilomètres au sud de Toulouse dans le Volvestre, direction Tarbes, sortie Carbonne.