"Eloge du conflit" - Vidéo de la rencontre avec Miguel Benasayag

lundi 2 juin 2008 , par jlg dans VIDEOS DE TV BRUITS


Le conflit comme source de la vie.

Le dimanche 6 avril 2008 à la librairie Terra Nova à Toulouse se tenait une rencontre avec Miguel Benasayag à propos du livre écrit avec Angélique Del Rey : Eloge du conflit.

En voici presque la totalité légèrement réorganisée et découpée en trois parties (ce jour là je n’avais pas pris mon pied caméra, l’image tangue comme dans un bateau).

Première partie


26’06’’

- Introduction à l’éloge du conflit

- Le pacifisme, possible et compossible, tactique et stratégie

- La société est tout le monde ; intégration et système désintégrateur
voir la video flv avec vlc

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Deuxième partie


21’43’’

- Nous vivons une période obscure

- Développer l’expérimentation, la création et la formation doit accompagner la lutte ; développer les conflits, il faut bouger

voir la video flv avec vlc

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Troisième partie


18’04’’

- Bio politique et bio pouvoir ; "l’homme sans qualité" du libéralisme et le modèle complexe

voir la video flv avec vlc

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14 commentaires

  • Un grand merci pour ce doc que nous venons de découvrir ... Please, encore des comme celui-ci ... A diffuser plus que largement nous semble t il, ce que nous nous sommes empressé de faire d’ailleurs

    Cré-@ctivement votre

    Sinsé

    Voir en ligne : N’ infos du Monde ... De notre agence " TOURIST INFORMATION "

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  • C’est excellent !
    Merci à TV Bruits de m’avoir permis d’écouter Mr Benasayag et ses propos si enrichissants !
    Aujourd’hui, alors que beaucoup de choses battent de l’aile dans cette société "imposée" ultra-libérale, voilà comment donner un peu tonus à ceux qui ne veulent plus se battre, à ceux qui se demandent à quoi ça sert ! Miammm, une sucrerie !
    Je fais passer à toute ma liste de diffusion !

    Anne Marie

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  • C’est très bien. Mais l’affrontement ouvert c’est quand même l’échec de la démocratie. On peut être en conflit les uns avec les autres sans se détruire. Toujours quand on est dans un idéal unanimiste, on se fourre la poutre dans l’oeil.

    La démocratie va mal. Et alors ?

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  • un grand merci pour cette publication qui permet aux absents de ce jour-là d’ avoir connaissance d’ une reflexion qui nous nourrit.

    A mettre en relation avec Crise, rupture et depassement de René Kaës,ou comment utiliser le "négatif" pour construire du "positif", concept taoïste s’ il en est un.

    Sam Telam

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  • oui merci également pour ce reportage fort pertinent sur la nécessité du conflit, des conflits !
    En écoutant attentivement à deux reprises l’ensemble de ces reportages, je n’ai trouvé dans le contenu exprimé aucune différence avec ce que nous apprend la culture de la non-violence concernant le conflit.

    Pourtant, en aucun moment le mot est exprimé. Et je trouve dommage que seul le pacifisme ait été exprimé.

    En effet, il ne faut surtout pas confondre le pacifisme avec la non-violence. Le pacifisme peut s’accommoder de la paix même au prix des injustices alors que la non-violence ne peut accepter la paix au prix des injustices. Connaitre et apprendre la culture de la non-violence c’est enraciner une philosophie dans les choses concrètes et pratiques de la vie. Ce n’est pas un idéal c’est un aller retour constant entre les concepts et la pratique. C’est une recherche permanente de cohérence.

    Le seul bémol que je vois dans les propos de l’orateur est dans sa posture quand à l’utilisation de la violence au moment où il fut y acculer . Certe, il explique la nécessitée de son utilisation dans des cas extrêmes mais en aucun moment il invoque la nécessaire déligitimation de son utilisation. Gandhi disait : " Entre la violence et la lâcheté je préfère la violence. Mais il rajoute de suite après "qu’entre la violence et la non-violence je préfère la non-violence".

    La culture de la non-violence n’est pas la passivité bien au contraire. Elle est une quête permanente de courage et de recherche de justice. Elle est encense des principes de réalité qui commence par la prise de conscience que la violence est aussi constitutive de l’homme tout comme la bonté. Un non-violent n’existe pas. Par contre un homme travaillant à la maîtrise de sa propre violence et à celles des systèmes oui !!

    Merci encore et pourquoi pas organiser une rencontre avec Jean-Marie Muller et Miguel Benasayag sur Toulouse sur la question du conflit.

    Ou alors rdv au festival camino le 12, 13 et 14 juin 2009 avec l’organisation d’un tribunal où nous mettrons en procés " le toujours plus en procés et l’argent roi au bucher" avec Geneviève Azam, José Bové, Christian Vélot, Kokopelli, Pierre Rabhi, Thierry Gaudin, François Plassard, Hubert( Reeves, Albert Jacquart, Patrick Viveret, Jean-Marie Muller, Nicolas Hulot, Paul Aries, Serge Latouche.... et des jeunes de quartiers, des paysans, des pères et des mères vivant au quotidien des injustices avec le logement, l’emploi, la mal bouffe....

    Voir en ligne : festival CAMINO "agir pour la non-violence" le 12, 13 et 14 juin 2009 à Tournefeuille 31

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  • Bravo et Vive la Vie !
    Véronique

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  • "Eloge du conflit" - Vidéo de la rencontre avec Miguel Benasayag

    par Louise Michel 8 septembre 2010 00:26

    ... Dans six mois, un juge du tribunal d’application des peines me posera à nouveau la question fatidique : "Regrettez-vous ?"
    A ma réponse, pas d’échappatoire. D’autant plus que je suis frappé de relaps. Si je dis "Je regrette", ils ouvriront la porte de mes prisons. Dans le cas contraire, je repars pour un tour de manège jusqu’à ce qu’un nouveau juge, un an plus tard, me présente la croix à baiser.
    - Regrettez-vous ?
    Je connais pourtant la réponse. Je l’ai comptée sur les doigts tant de fois. Et en nombre d’années. Telle les pieds d’un vers ancien. Mais je veux d’abord être certain d’où je viens. Refaire quelques pas du chemin.

    Après Mai 68, la vie s’ouvrait à nous gigantesque, chargée d’aventures comme les cerisiers de fruits au printemps. Et nous bourlinguions d’arbre en arbre telle une volet de sansonnets. A pleines poignées, nous cueillions les cerises cramoisies. Et nos lèvres s’étourdissaient à leurs baisers carmins.
    Tout était extraordinaire. Rien n’était ennuyeux. Sauf bien sûr les pisse-froid nous prédisant la plus carabinée des gueules de bois et les frileux calculant les risques en recomptant leurs points retraite comme des images à la communale.
    Vous vouliez faire des omelettes, mais sans jamais casser d’oeufs, et surtout pas vos pipes. Toujours à mégoter sur tout, à tenir un rôle et à vous faufiler entre les gouttes. Vous vous trouviez chanceux. Et même sans doute vous pensiez-vous les plus astucieux. Mais ce n’était qu’un jeu de dupes.
    A présent, chaque fois que, littérateurs académiques ou rentiers de vieilles luttes, vous empoignez la plume, c’est à l’occasion de la mort d’un ancien ami. Mais votre fuite touche à sa fin. Qui se souvient encore de vos rôles d’alors ? Vous qui preniez si souvent la pose, pour une histoire imaginaire, dans vos habits neufs de révolutionnaires, vous n’avez jamais aujourd’hui la moindre attention pour les fidèles camarades, les établis restés dans les usines ou ceux qui crèvent en prison. Etalant votre sempiternelle morgue sur nos jours passés, mêlant la haine et le mépris, vous faites mine de réserver votre sollicitude aux pauvres, aux immigrés et aux travailleurs ; mais sans surtout leur concéder une existence de classe, psalmodiant à votre tour, héritiers des scribouilleurs réactionnaires de la fin du XIX ème siècle, que le prolétariat n’existe plus.
    Bien évidemment, l’esprit du temps vous bénit de son encensoir d’argent. ELLE EST ACCOMMODANTE, LA MORALE, SOUS LE REGNE DU CAPITAL !

    Jann-Marc Rouillan
    De mémoire (1) Chez Agone

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  • bravo, infiniment merci et ... raté ! Vous qui dites, "desespérer, c’est libérer la puissance, donc la joie",n’arrivez pas a nous desesperer. Vous suggerez non un espoir reveur, dans le vide, ideal, mais apportez ce genre d’energie qui donne du travail, qui pousse les coeurs et les mains a agir.

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  • bravo pour cette article

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  • Je regarde ces vidéos à nouveau de temps à autre et je les fais parvenir à des amis ou à des nouvelles connaissances. Son contenu ne vieillit pas et le langage de Miguel Benasayag demeure actuel et puissant. Merci Miguel !

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