Auroville, Ville et société l’idéal aurovilien

jeudi 8 mai 2008 dans Paysage Audiovisuel Alternatif d’Occitanie et d’Ailleurs


Qu’est-ce qu’Auroville ?

Auroville est située au nord de Pondichéry dans le Tamil Nadu en Inde. Cette ville a été créée par Mirra Alfassa (Mirra Richard), plus connue sous le nom de La Mère, compagne spirituelle de Sri Aurobindo, penseur indien de l’homme nouveau. Elle a pour vocation d’être « le lieu d’une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités ».

Ce film a été réalisé par Renaud Robin dans le cadre d’un DEA de gégraphie culturelle.

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Pourquoi parler d’Auroville sur Tv Bruits ?

Pourquoi pas, certes. Mais surtout Auroville est un bon exemple de vie communautaire (ici en plus à l’échelle d’une ville) et donc de toutes les interrogations qui accompagne cela. C’est-à-dire la vie communautaire est-elle une réelle solution pour construire quelque chose de différent ou plutôt une fuite, un repli ? Les communautés peuvent-elles se passer d’un enrobage spirituelo-religieux ? Les utopies qui rallient les humains entre peuvent-elles (doivent-elles ?) passer obligatoirement par un fond commun de croyances ?

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4 commentaires

  • Lors d’un voyage en 2004 qui m’a amené à zoner en Inde plusieurs mois, je me suis arrêté avec ma compagne de route et de vie à Pondichery. On y est resté un mois. Evidemment, nous avons été amené à aller faire un tour à Auroville. Du fait qu’un pote vivait dans ce village communautaire ou son père habitait. Son paternel, richissime, vit dans une demeure hallucinante, avec piscine, mini-pont levis et n’a aucun sens du collectif. Il traitait les Indiens comme des métèques mais nous la jouait "gaffe les gars, je suis un intello spirituel". Bien. Déjà pour se rendre dans leur demeure, il fallait se battre avec les chauffeurs de rickshaw (les taxis locaux) pour ne pas payer un prix exccessivement élevé. Mais ça c’était de bonne guerre. Ce qui nous a également frappé, c’est que les gens d’Auroville avaient l’habitude de se rendre sur une plage ou le soir venu, ils méditaient face à la mer. Cette plage avait une entrée gardée par des sortes de vigiles qui interdisaient à tout indien d’y aller. Vu qu’on trainait à Pondichery avec une belge qui vivait sur place et donnait un coup de main à une structure qui s’occupait de gamines abandonnées (à cause de cette foutue dot) on a tenté d’aller sur cette plage plusieurs fois avec ces petites indiennes. En vain. Ce qui nous a également frappé, c’est le nombre de boutiques bizness qui en ville (à Pondi) vendent des produits made in Auroville à des prix pas du tout locaux. Et en discutant avec des gens de Pondi, on a rapidement capté que pour une large majorité d’entre-eux, Auroville signifiait Euroville. Après je ne remet pas en cause tout le travail collectif et spirituel fait pendant trente ans, mais il me semble que par certains côtés, ça sent le sapin. A côté de ça, on a pris contact avec des communautés de femmes qui ont repris et font fonctionner des usines, filé un coup de main à une ferme-hôpital autogérée, rencontré les derniers lépreux pour tchacher de leurs conditions, bref, on a trouvé notre bonheur plutôt du côté ou aux environs de Pondichery. Mais tout cela est une question de point de vue.

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    • Pour avoir vécu dans une communauté plutot "anarcho-bordelique" pendant dix ans, je ne vois pas ce que vient faire la question de "la croyance ou la spiritualité inherante à la vie communautaire ?" qui presente ce docu.
      La question spirituelle est la base, galvaudée ou pas, trahie ou pas, d’Auroville. D’autres communautés se sont fondées et se fondent sur tout un tas de choses en dehors de questions spirituelles. Mais il est evident qu’il faut un "fond commun" d’idees partagés par les menbres d’une communautée pour qu’elle tienne. Point barre.
      Je rappelle que la société dominante liberale est elle aussi une utopie, issue de philosophies utilitaristes, et que la croyance en l’argent, le travail et la suprematie humaine sur le reste du vivant sont les fondements d’une spiritualité partagée par la communautée internationale... euh ...poil au rale ...

      Autrement sinon ce docu est pas mal et donne des points de vue differents d’Auroviliens, ce qui est tout de meme important dans la mesure où l’on pense une communauté souvent comme une et indivisible. J’ai lu aussi tout un tas de temoignages negatifs sur Auroville, mais j’irai verifier par moi-meme si je peux, en tout cas la spéculation et l’exploitation ont l’air de bien se marier avec les "spiritualités".

      En outre il suffit d’aller sur leur site pour s’appercevoir qu’il faut 24 000 euros pour avoir le droit de s’y installer... enfin, j’imagine que c’est pour effrayer celui qui veux y aller sans s’investir de sa personne, sinon...

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  • gege de dunkerque.trés beau reportages avec des aurovilliens que j,ai rencontré en 2006 a New-création(auroville) DOUCE mERE À BIEN CONÇUE CETTE NOUVELLE VILLE.c,EST UN PARADIS DE BEAUTÉ ET UN LABORATOIRE D,ÉVOLUTION À CIEL OUVERT !MAIS IL FAUT Y ALLER POUR SE RENDRE COMPTE.GEGE

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  • Adeline Yzac

    par I’m Like, you. 5 janvier 2011 06:09

    Quelques de ces habitants parlent dirait-on, sans se rendre compte d’un certain danger.
    M’enfin ! me diriez-vous ? c’est ça qui est intéressent : Au risque de vivre certaines choses mauvaises qui puissent en créer de bonnes ? Comme toujours, comme tout le monde. Croire quelque chose peut-il finalement nous y mener ? Peut-on constamment nous transcender, sans jamais tomber sur une faille qui nous englobe et nous anéantisse ? Est-ce que de se rassurer dont il est question, seulement ? J’aime à penser que c’est une ville de bien, seulement, ses fondations m’inquiètent, comme ses entrailles. Il est question d’humains, et de toute sa subjectivité, sa contradiction, son Mal, et son Bien.

    Il y a "modèle parfait", "être supérieur". Et bien que ces termes paraissent être utilisés comme étant quelque chose de bon, quelque chose qui est censé "améliorer" ce que "nous sommes", est loin d’être anodin. Auroville !

    Est-ce la chose capable de nous faire changer de voie, comme nous ne l’avons pas fait durant des millénaires ? Serait-ce un tournant de la petite histoire de l’humanité, celui qui nous dirige vers un certain inconnu, dont nous nous pourléchons les doigts de pieds ? Je veux bien le croire, et même y participer. J’arrive.

    Lisez Bernard Werber, et son arbre ! Que voici Auroville.

    Je plaisante, un peu.

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