Une Petite Victoire

Les Enfants de Don Quichotte Toulouse

mercredi 6 juin 2007 , par Ben dans VIDEOS DE TV BRUITS


12’ .

Toulouse, mai 2007.
Cinquième mois de lutte pour les sans-abris et leurs soutiens sur le campement des Enfants de Don Quichotte, aux Allées François Verdier.
Sur 52 personnes, 17 ont obtenu un relogement adapté.

La proposition de la mairie (UMP) de les parquer à l’extérieur de la ville, puis le procès en référé pour obtenir leur expulsion ont échoué.
Quelques scènes filmées au campement, place du Capitole et devant le Tribunal de Grande Instance le jour du procés.

Voir la Vidéo au Format Real Média 12’

Une Petite Victoire
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Luciole Prod / Tv Bruits 2007

D’autres films sur les sans-abris à Toulouse

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4 commentaires

  • Communiqué des EDQ Toulouse

    21 mai 2007 13:55

    Qui lutte, peut perdre ; qui ne lutte pas, a déjà perdu." Bertold Brecht

    Après 5 mois de lutte, d’occupation des Allées François Verdier,
    D’actions, de manifestations, d’occupations symboliques de bâtiments
    Publics et sociaux, de pique nique citoyens, de participations à des
    Meetings, de rencontres avec des élus,des personnalités (telles
    Qu’Aminata Traoré , ancienne ministre de al culture du Mali ; José Bové,
    Arlette Laguiller...), de mise en place d’outils de communication, de
    Participation à la construction d’associations (telles que le Droit Au
    Logement), de recherches réelles et actives de solutions, de contacts
    Avec les élus , les associations, les médias, les enfants de Don
    Quichotte Toulouse ont reçu quelques jours avant le résultat prévisible
    Des élections une assignation à référé avec obligation de vider les
    Lieux des mains d’une équipe municipale hilare !
    Hier matin, une bonne centaine de personnes attendaient la décision du
    Juge.
    La mairie a été déboutée ! C’est l’arroseur arrosé !
    La juge a considéré d’une part que la mairie s’était engagée à reloger
    Les gens qui participaient à l’action et d’autre part qu’elle avait fait
    état de considérations politiques pour justifier son refus de reloger
    Ces gens.
    LES DON QUICHOTTE ONT GAGNE !
    Les 24 personnes qui restaient hier sur le campement vont bénéficier de
    Bungalows aménagés et de chambres d’hôtel afin d’accéder le plus vite
    Possible à des logements pérennes. Il faut bien sûr rester vigilant pour
    Obliger la mairie à remplir ses obligations.

    Le campement a été plié par les EDQ Toulouse tous ensemble, dans le calme et l’émotion, hier vendredi 11 mai 2007 après midi.

    Merci à tous pour votre soutien pendant ces 5 mois qui ont été une vraie aventure humaine et citoyenne, Cependant il y a encore beaucoup à faire pour le droit au logement et pour les SDF, Le DAL 31 continue, et certains projets comme "les villages de l’espoir" se profilent.
    C’est pas fini !

    MERCI A TOUS

    "Ne pas participer à la lutte, c’est participer à la défaite."
    Bertold Brecht

    Les EDQ Toulouse

    Répondre

    • contact EDQ CAEN

      par patrick 25 juin 2009 06:46

      cherche contact mail ou tél avec EDQ Toulouse.

      Patrick (EDQ-Caen)

      donquichotte14.over-blog.com

      Répondre

  • Une Petite Victoire

    par André 22 mai 2007 19:16

    A un moment j’ai eu peur, je croyais que l’interview condescendant était de Ben, mais non, c’est l’inénarable journaliste de France Inter...
    Ouf !
    Encore Merci pour tout

    Répondre

  • Une Petite Victoire

    30 juin 2007 10:10

    La Dépêche du 30 juin

    SOCIAL. QUE SONT DEVENUS LES ENFANTS DE DON QUICHOTTE RELOGÉS APRÈS DES MOIS SOUS LA TENTE ? REPORTAGE CHEZ ROMAN, À EMPALOT.
    La vie après la rue des Enfants de Don Quichotte

    Alors que le protocole passé entre l’Etat et les Don Quichotte pour reloger tous les sans-abri des allées François-Verdier s’achève aujourd’hui, que sont-ils donc devenus ? Depuis trois semaines, ils ont tous été relogés. Philou, l’un des leaders, vit en colocation, bosse sur un chantier. Fakir (lire par ailleurs) tire de nouveaux plans artistiques dans son appartement de Jolimont... Roman est relogé, lui aussi. Ra-vi, Roman qui, d’un large mouvement circulaire parcourt les 21 m2 de son studio. Un palace… Roman est chez lui. Enfin chez lui. Il y a quelque mois encore, comme tous les sans-abris qui ont passé des mois sous les tentes du campement des Enfants de Don Quichotte, sur les allées François-Verdier, chez lui c’était nulle part.

    Ils étaient arrivés errants sur ce camp, parfois hagards, au bout du rouleau et sans plus de repères ni trop d’espoir que la communauté humaine les compte encore parmi les siens. Une vie réduite à trois lettres : SDF. Ultime tentative, désespérée, de s’extirper de la rudesse de la rue et des années de galère.

    De la fenêtre à double vitrage de son appartement d’Empalot, Roman a pris de la hauteur sur la vie. Aussi élégant que courtois, et aussi souriant qu’élégant. À 60 ans, sa dégringolade avait commencé en 1988 : licencié économique du bar-tabac le Longchamp, boulevard Carnot. Distribution de prospectus, nettoyage industriel… il ne compte plus le nombre de petits boulots qui l’ont, lentement mais inexorablement, enfoncé vers le bas.
    IL VA S’INSCRIRE EN FAC DE DROIT EN SEPTEMBRE

    Le 6 janvier, Roman appelle une énième fois le 115, le numéro de la veille sociale. « Il faisait vraiment froid. Ils me disent : des places d’hébergement, y en a pas. Mais attendez, elle me dit, je vais vous donner un bon tuyau : allez aux Don Quichotte. Une honte ! » Sur le campement, lui qu’on appelle « Tonton » sert de père à l’un, de confident à l’autre. Retour à la vie sociale dans un groupe humain qui revendique une chose et une seule : un toit, c’est un droit.

    Ce toit, ce droit, Roman l’obtient le 8 mars. Il signe le bail avec l’OPAC et se souvient : « Avant que la personne qui me faisait visiter ouvre la bouche, j’ai dit : je signe, vite, vite… »

    Jamais, dit-il, il ne remerciera assez Iza, Florian, Yannick, Philou, et Martine Barutel, « une travailleuse sociale qui s’est vraiment défoncée pour nous ».

    Avec les dons qui ont afflué sur le campement, il meuble son studio. Confort sommaire, mais confort quand même. Un canapé « clic-clac », une table, deux chaises, un frigo, une mini-télé et un poste de radio. Roman est chez lui. Il a mis son nom sur sa boîte aux lettres. Il n’est plus SDF. Désormais muni d’une adresse, Roman est allé à la banque. Il a ouvert un compte, dispose désormais d’une carte de retrait et d’un chéquier ; Roman n’en avait plus depuis 1990…

    L’avenir ? En septembre, il va s’inscrire en candidat libre à la fac de droit. « J’ai toujours été fasciné par les avocats. Je veux passer un DEUG de droit pénal ».

    Roman espère qu’il pourra sortir les 200 € de frais d’inscription. Retraité depuis le 1er février, il perçoit peu, mais dépense tout autant. Quand on défalque l’APL de son loyer de 168 €, il lui reste, EDF inclus, une centaine d’euros mensuels à payer. Vivre de peu mais vivre libre… Comme le préconise Epictète dans ce Manuel qui dort avec les Pensées pour moi-même de Marc-Aurèle sur le chevet de Roman : « De nous, dépendent la pensée, l’impulsion, le désir, l’aversion, bref, tout ce en quoi c’est nous qui agissons ; ne dépendent pas de nous le corps, l’argent, la réputation, les charges publiques, tout ce en quoi ce n’est pas nous qui agissons. »

    Jean-Louis Dubois-Chabert
    Ils sont tous relogés

    Le protocole signé entre préfecture, DDASS, Fédération nationale des associations d’accueil et de réinsertion sociale et Don Quichotte pour le relogement des SDF qui avaient dormi sur le campement des allées François-Verdier s’achève aujourd’hui. Mais cela fait déjà trois semaines que tous ont trouvé un toit. Il y a un mois encore, 14 personnes dormaient encore dans les locaux réaménagés du Ramier et à l’hôtel. Mais Isa, porte-parole des Don Quichotte se montrait confiante : « Ça devrait aller vite. Des solutions sont prévues et d’ici quinze jours, tout le monde devrait avoir trouvé un appartement », prédisait-elle à juste titre.
    Fakir, relogé à Jolimont

    Il y a une semaine, Fakir, l’un des plus emblématiques Enfants de Don Quichotte a été relogé. Alors, Fakir, comment ça va, ta nouvelle vie ?

    Super ! je viens d’aller acheter des meubles et l’électroménager avec Iza. Je reçois tout ça mardi. J’en ai eu pour 3 000 € ! Heureusement, avec ma pension, j’avais mis des sous de côté… J’ai signé le bail il y a une semaine. J’ai fait le ménage dans l’appart’. Je m’installe vraiment jeudi.

    Lundi, ça fera neuf semaines que j’ai arrêté de picoler. J’ai plus touché une goutte d’alcool depuis. Là, je vais me remettre à mes spectacles. Début juillet, je pars au festival d’Avignon, pour mes numéros de clown et de fakir, et, à partir de septembre, j’écris un nouveau spectacle.

    Décris-moi ton appartement ?

    C’est un T1 de 36 m2 avec cuisine américaine, dans une résidence, dans une impasse qui donne sur la rue Soupetard. C’est mignon, c’est bien. Faudra que tu passes boire le café.

    Avec plaisir. Qu’est-ce que tu retiens de l’aventure avec les Enfants de Don Quichotte ?

    On a gagné ce qu’on souhaitait. Ce qui m’a vraiment touché c’est la solidarité ; tout le monde main dans la main. Je faisais partie du collectif SDF, tu vois, mais là, ce mouvement-là, ça n’a jamais été aussi fort. Ça m’a redonné 100 % confiance en moi, quoi.

    Propos recueillis par J.-L. D.-C.

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