La préfecture veut faire taire la Case de Santé #2

vendredi 21 décembre 2018 , par Polo dans VIDEOS DE TV BRUITS


Ce jeudi 20 décembre 2018 la Case de Santé appelait à un rassemblement devant la Préfecture pour manifester leur désaccord profond face aux décisions de la préfecture de couper les subventions du pôle santé-droits.

Mercredi 12 décembre la Case de Santé était conviée à une réunion que l’équipe demandait depuis des mois afin de rencontrer la préfecture et clarifier l’avenir des subventions accordées par celle-ci entre autre pour le pôle santé droit.

La réponse de la sous-préfète madame Oppillart a été claire et choquante selon les témoignages des personnes présentes à cette réunion. La préfecture leur a annoncé la suppression de toutes les subventions pour ce pôle qui a pourtant soutenu 1800 personnes dans leur accès aux droits et aux soins en 2017.

Un choix éminemment politique puisqu’il a été justifié par le manque de moyens financiers mais surtout par une volonté de faire taire un lieu d’accueil militant qui "embêterait" la préfecture en faisant des recours juridiques ou des appels publics pour dénoncer certaines situations. Depuis 4 ans les subventions accordées par la préfecture au pôle santé-droit ont diminuées de 40 000 € en 2014 à 10 000 € cette année.

La Case a annoncé sa volonté de continuer à mener une politique d’accès aux soins globale et donc à maintenir le pôle santé-droit ouvert quoiqu’il arrive. Cependant les choix de la préfecture dénotent un manque de discernement car pour des raisons de désaccords politiques elle va mettre en danger un des rouages de la politique de santé à Toulouse. Si jamais le pôle venait à fermer où irait le public actuellement accueilli ? certainement pas dans les autres structures qui sont soit débordées soit inadaptées. Les gens se retrouveraient donc à aller aux urgences ce qui couterait bien plus cher humainement et financièrement à toute la communauté.

Le fond de cette décision est grave mais la forme en est aussi inquiétante. Le discours assumée d’une sous-préfète annonçant en face à une structure de santé qu’elle leur "coupe les vivres" car elle n’est pas d’accord avec leurs orientations politique a de quoi inquiéter. On voit que la classe politique au lieu de gérer l’argent public et de se cantonner à son rôle de répartiteur "équitable" à l’impression de gérer son propre argent et d’être généreuse lorsqu’elle accorde des subventions à une structure pourtant reconnue par l’ARS entre autre comme utile à tou.tes.

La Case de Santé appelle à une manifestation Jeudi à midi place Saint-Pierre afin de faire connaître leur désaccord profond quant à cette décision.

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