L’Ariège à la veille d’un nouveau scandale majeur de santé

vendredi 10 février 2017 dans Ici et là


Samedi 18 février Manifestation contre la mine de Salau à ST GIRONS

SAMEDI 18 FEVRIER, 10h Grande MANIFESTATION à St GIRONS, venez nombreux !

Samedi 11 février 18h, Projection du film "Mine de rien" à Massat, 09

Ancienne mine de Tungstène de Couflens-Salau (Ariège)
Le premier ministre a octroyé un Permis d’Exploration et de Recherche à Variscan Mines une filliale d’une société minière australienne. Permis octroyé en octobre 2016 et confirmé selon la Dépêche du Midi (9 février 2017) par Bernard Cazeneuve. Ce permis est la première phase d’une exploitation du minerais de tungstene dans ce site abandonné en 1986 pour des raisons de rentabilité, mais aussi à cause de l’épuisement du filon et enfin à cause d’une étrange multiplication de cas de cancer sur la population des mineurs. En effet cette mine de tungstène contient également de l’actinolite, c’est à dire selon l’ANSES une des variétés d’amiante la plus dangereuse. Le tungstène ne représente que 1.5% de la masse rocheuse. Pour isoler le tungstène, la roche est donc broyée et réduite en poussière et ensuite traitée avec de nombreux produits chimiques. L’actinolite enchâssée dans la roche n’est pas dangereuse mais quand elle est réduite en poussière les mineurs qui respirent les fibres peuvent développer des cancers du poumon. C’est bien pour ça que l’on a interdit les gravats contenant de l’amiante dans les revêtements de route, pour protéger les ouvriers.


La Dépêche du Midi et Radio Couserans en flagrant délit de désinformation

Pourtant dans les articles de la Dépêche du Midi, quotidien le plus lu en Ariège, en aucun cas le mot amiante n’apparait. Alors que la DREAL a confirmé dans une réunion publique en mai 2016 à Salau cette présence d’actinolite. De même tous les universitaires en Géologie de la faculté de Rangueil à Toulouse connaissent très bien ce site ou l’on peut voir de l’amiante. Cette présence d’amiante est pourtant confirmé par de nombreux rapports du BRGM (Boulmier), de scientifiques indépendants (Henri Pézerat et Annie Thébaud-Mony), mais aussi de médecins qui ont soigné des mineurs malades (Hôpitaux de Toulouse, Auch, Paris).
La Dépêche du Midi montre encore sa médiocrité, sa rédaction ne cherche pas à informer ses lecteurs mais à appuyer les petits notables locaux, dans leurs ambitions personnelles à courte vue. Il y a eu du flottement entre le moment de l’annonce de l’autorisation du permis en octobre 2016 et sa publication au journal officiel (qui a ce jour n’est pas faite mais que B. Cazeneuve a confirmé).
Le cancer comme avenir pour les enfants du Couserans ?
Le député PS Alain Faure de la circonscription voisine (de Pamiers !)s’est soit disant démené, (selon La Dépêche) pour la publication au Journal Officiel. L’élu souhaite-t-il que les jeunes du pays aillent travailler dans une mine empoisonnée ?
La mine est située aux sources du Salat en plein coeur du nouveau Parc Naturel Régional, dont le PS contrôle aussi la direction, fera-t-on visiter la mine pleine de poussières d’amiante aux enfants des écoles et aux touristes ?

De même certains éditorialistes de Radio Couserans emboitent le pas à ce journal qui ne fait pas son travail.
Ils enregistrent une interview d’opposants à la mine et refusent de la diffuser !
(6 février 217)

A la suite d’une conférence de presse de l’association contre l’ouverture de la mine en juin 2016 le journaliste de la Dépêche du Midi a pu apprendre comme tous les gens présents dans la salle le conflit d’intérêt flagrant concernant Jack Testard, responsable de Variscan, mais aussi ancien directeur de Geoderis organisme chargé d’étudier l’impact de la pollution sur les anciens terrils de déchets de la mine de Salau. Geoderis qui justement n’a pas voulu parler de l’amiante dans son rapport pour des raisons administratives et techniques !

Dans l’article suivant de la Dépêche je vous le donne en mille : pas un mot sur l’amiante et pas un mot sur le conflit d’intérêt. Dormez bien mes pauvres ouailles ! Quel mépris pour ses lecteurs.

Samedi 11 février à 18h une projection du documentaire "Mine de rien" est organisé à Massat (salle de la Mairie). Dans ce film les mensonges de la société Variscan Mines sont analysés à la loupe.

Plus d’info ici
https://www.stopminesalau.com/

Sur Geoderris :

(Etude sanitaire et environnementale pilote
sur le secteur minier de Pic de la Fourque (09))

(Etude sur la pollution au plomb de la vallee voisine de Sentein,
bassin versant du Lez (09))

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