" Retraites, l’alternative cachée "
mardi 8 octobre 2013 , par VIDEOS DE TV BRUITS
dansUne conférence-débat de Christiane Marty
Le lundi 23 septembre 2013, l’Université Populaire de Toulouse invitait Christiane Marty à l’Espace des Diversités et de la Laïcité de Toulouse autour du dernier ouvrage de la fondation Copernic : "Retraites, l’alternative cachée".
Christiane MARTY, membre de Fondation Copernic et du Conseil scientifique d’Attac, co-auteure de "Retraites, l’alternative cachée", Attac - Fondation Copernic, Syllepse septembre 2013.
Retraites : l’alternative cachée
Collection "Les Notes et Documents de la Fondation Copernic"
Coordinateurs : Harribey Jean-Marie, Marty Christiane
Le déficit des caisses de retraite n’a rien à voir avec la démographie. Il est dû à la crise et aux politiques d’austérité qui s’en sont suivies et bloquent l’activité économique, l’emploi et les cotisations sociales. Pourtant, ce qui est proposé aujourd’hui est la poursuite de ces politiques, qui entretiennent la récession et baissent le pouvoir d’achat des salarié-e-s et des retraité-e-s.
Alors que le gouvernement s’est engagé à faire une réforme des retraites basée sur l’équité et la réparation des injustices, les mesures annoncées - poursuite de l’allongement de la durée de cotisation, mise à contribution des retraité-e-s ou encore révision des droits familiaux –vont à l’opposé de cet engagement en pesant sur les salarié-e-s et les retraité-e-s. Elles ne permettent pas non plus de traiter les inégalités Femmes/hommes.
Pourtant les solutions de financement existent. La véritable question qui se pose derrière ce débat, et que le gouvernement ne veut pas poser, est celle de la répartition de la richesse produite. Lire l’article de C. MARTY dans le numéro de septembre du Monde Diplomatique.
Faut-il allonger la durée de cotisation nécessaire pour garantir le financement des retraites ? Cette mesure serait-elle la plus juste » face à « cette chance formidable qu’est l’allongement de l’espérance de la vie », comme l’a affirmé François Hollande ? En aucun cas !
Les réformes précédentes ont déjà fortement réduit les droits à pensions et aggravé les inégalités entre les pensions des femmes et celles des hommes. À l’horizon 2060, la baisse des pensions par rapport aux salaires serait, en fonction des scénarios économiques, de 15 à 25% supplémentaires.
La réforme annoncée est, comme les précédentes, justifiée par un argument apparemment de bon sens : « On vit plus vieux, il faut donc travailler plus longtemps ». Idées reçues, contrevérités, manipulations, voilà ce que démonte ce livre en avançant des propositions.
S’appuyant sur le contenu des rapports officiels, les auteurs montrent qu’une nouvelle régression sociale, qui obligerait à travailler toujours plus longtemps et à voir quand même la retraite baisser, n’est pas inéluctable.
Une alternative existe, s’appuyant sur une mise à contribution des revenus du capital et sur le développement de l’activité utile. Plus qu’une question d’équilibre financier, les retraites posent celle de la société dans laquelle nous souhaitons vivre.