Action Act Up contre le démantélement de l’hôpital La Grâve

mardi 10 octobre 2006 , par Co dans VIDEOS DE TV BRUITS


Lundi 9 octobre 2006 a eut lieu une action du groupe Act Up au Conseil d’Administration de l’hôpital de La Grâve. Celui-ci compte déplacer différents services comme le service de dermatologie ou le centre de soin aux séropositifs à l’hôpital Purpan.

Action Actup contre le démantellement de l’hôpital de la Grâve

Voir la vidéo de l’action 11’22’’

Ce plan s’inscrit dans une politique plus globale de centralisation des établissements médicaux publics et de rationalisation des coûts des hôpitaux au détriment des conditions de travail du personnel soignant et de la qualité des soins apportés aux malades.

Voici le communiqué de presse d’Act Up

Non à la délocalisation des « séropos »
de l’hôpital La Grâve

L’avenir de l’hôpital de La Grâve et les décisions le concernant seront certainement prises d’ici la fin de cette année. Le comité de pilotage créé dans cet objectif va se réunir pour la deuxième fois lundi 9 octobre et malgré sa volonté d’y amener son expertise, Act Up Toulouse en a été exclu. La direction du CHU, soutenu dans soin action par l’actuelle municipalité, réduisant toute activité impliquant l’hôpital public au centre ville, nous alarme sur sa volonté de maintenir et développer une politique de santé de proximité cohérente.

Après l’épisode des maternités des hôpitaux publics du centre ville, nous craignons que la même politique incohérente soit appliquée concernant la prise en charge des séropositif-ves. Cette politique de gestion catastrophique et onéreuse pour le contribuable prend une fois de plus les malades en otage et impose au personnel soignant des conditions de travail inacceptables.

Le rapport Ségura prévoit de déménager le service de dermatologie (qui assure le suivis des séropositif-ives) de l’hôpital La Grâve sur le site de Purpan (au SMIT, service des maladies infectieuses et tropicales). Cette décision autoritaire, a été prise sans tenir compte des demandes des associations, des 300 séropositif-ives suivi-e-s et du personnel médical.

Le déménagement de 300 malades de La Grâve vers l’hôpital Purpan va entraîner une augmentation de la file active de ce dernier, déjà bien saturée. Le Service des Maladies Infectieuses et tropicales de Purpan n’est pas en mesure d’intégrer « cette délocalisation » de séropositit-ive-s sans modifier son bon fonctionnement : délais d’attente qui vont augmenter, temps de consultation qui risque de diminuer au détriment de la qualité du suivi, stress général causant la dégradation du rapport soigné-e/soignant-e.

Les séropositif-ives pris-es en charge à l’hôpital La Grâve trouvent dans cet établissement, outre sa proximité géographique, une approche « plus familiale et humaine » : sa file active est en effet moins importante. Même si des améliorations sont nécessaires (amélioration des locaux, mise en place de consultations d’observance), le maintien de l’activité de prise en charge des patients-e-s VIH au niveau de La Grâve est un droit légitime pour les personnes vivant à Toulouse.

D’autant que cette prise en charge est en totale cohérence avec d’autres activités assurées par La Grâve : la PASS (Permanences d’Acces aux Soins de Santé) ; au CDAG (Centre de Dépistage Anonyme et Gratuit) ; au CIDDIST (Centre d’Information, de Dépistage et de Diagnostic des Infections Sexuellement Transmissibles) ; la consultation du CCPS (transculturelle) ; le point santé. Séparer ses soins reviendrait à fragiliser la cohésion de l’ensemble. Au contraire toutes ces activités doivent être maintenues sur l’hôpital La Grâve mais dans des locaux adaptés en élargissant leurs compétences.

Act Up demande au Comité de pilotage de prendre cette expertise en compte dans sa réflexion.

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