La police attaque la télé communautaire Señal 3 à Santiago du Chili

mardi 6 septembre 2011 , par Nico (primitivi) dans Paysage Audiovisuel Alternatif d’Occitanie et d’Ailleurs


Répression après la grève générale des 24-25 Aout.

Article de Primitivi

Voir en ligne : http://www.primitivi.org/spip.php?article453

Au deuxième jour de la grève nationale au Chili, les camarades de la Señal3, canal de télé communautaire de La Victoria, à Santiago, ont subi une violente attaque de la police.

Traduction de Primitivi (Marseille)

http://www.canal3lavictoria.cl/

Attaque de Senal 3

Les forces de police ont perquisitionné les locaux du canal communautaire Señal3, implanté à La Victoria, un quartier populaire du sud de Santiago. A 01h30, le jeudi 25, durant la grève nationale de deux jours, mercredi et jeudi, les troupes de la police militaire dirigée par ministre de l’Intérieur de Piñera, Rodrigo Hinzpeter, sont entrées dans la rue Estrella Blance de La Victoria et ont envahi les foyers avec enfants, personnes âgées, alors que leur habitants dormaient. Dans ce secteur il n’y avait pas de barricades, les rues étaient désertes : tout le monde dormait.

L’attaque à la Victoria a causé des dégâts au sein des foyers perquisitionnés. Les policiers ont rapidement dirigé leur colère sur le siège du célèbre canal Signal 3 La Victoria, en se comportant comme les forces d’occupation qu’on peut voir ailleurs dans le monde. Le raid rappelait la brutalité de la dictature de Pinochet aux les communautés des quartiers populaires de la capitale. « Ce sont les fils de Pinochet », a déclaré un voisin, se référant au gouvernement de Piñera.

Au siège du signal 3 étaient présents les animateurs et journalistes en train de monter les images filmées mercredi, pendant la première journée de grève nationale. Les carabiniers ont gravement blessé 4 habitants de La Victoria et 5 collaborateurs de La Señal3, et détruit une caméra et une unité d’éclairage. Cependant, la résistance acharnée des animateurs les a empêché de pénétrer dans le local et de détruire les installations.

Les journalistes ont enregistré l’assaut surprise avec la lumière ambiante du petit matin. Les journalistes ont demandé aux grands médias de communiquer sur leurs agression, en particulier à la radio Bio Bio, mais ils ont refusé de couvrir l’événement.

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