Un peu dommage, à mon sens, qu’une caricature en remplace une autre : la version 1, effectivement caricaturale et très proche de la vision médiatique courante qui va presque toujours au plus simpliste, pour faire de l’audience par exemple (ou par manque de travail des journalistes), et la version 2 qui tombe dans la même facilité, où là tout est bien trop rose pour s’approcher d’une “réalité”, complexe et mouvante par définition.
La version 2 étant encore plus caricaturale que la version 1, cette version 1 s’en trouve renforcée... ce qui n’était pas le but je pense.
Du coup, on reste vraiment sur sa faim. Le titre « Fatch & no Fatch » se lit plus ici, au final, comme Fatch ou Fatch, dans le sens “tout noir ou tout blanc”. J’aurais aimé avoir un peu, juste un peu au minimum, avoir un peu de gris, ce mélange plus proche de la vie.
Ceci dit, la critique est facile, je le sais bien, et la tentative de ces élèves de troisième a le mérite d’essayer de montrer que l’image comme les mots sont souvent des simulacres ou des manipulations qui ne laissent pas (ou ne veulent pas laisser) de place au doute. À nous de le cultiver sans cesse, ce doute salvateur, et d’essayer, quand on y arrive parfois, de nous poser les bonnes questions.