ISLANDE

Prenez 3000 à 6000 vikings plutôt jeunes que la faillite de leur Etat et de ses trois banques prive de toute perspective d’avenir.

Déposez-les un matin devant un parlement –celui de Reykjavik le jour de la rentrée parlementaire, un 20 janvier par exemple- où siège un gouvernement farci depuis 17 ans de politiciens libéraux, de ceux qui ont privatisé les dites banques en 2003 et les ont laissées grandir sans contrôle jusqu’à la taille de dix fois le PIB. Réservez les crédits octroyés sans conditions en monnaies étrangères et les comptes Ice Save lancés sur le marché international à des taux de 15 %. Ils constitueront une excellente garniture de bonne pratique bancaire que l’on saupoudrera de retraites par capitalisation évaporées dans des fonds spéculatifs.

Ajoutez un taux de chômage passé en trois mois de 1 à 7 %, attendez que la monnaie nationale ai perdu la moitié de sa valeur et que les prix à la consommation flambent dans une économie largement tributaire des importations et versez le tout dans une république de 320 000 habitants désormais endettée à hauteur de dix milliards de dollars auprès du FMI et de quelques pays charitables.
Ajoutez-y œufs, farine et yaourts à lancer sur un cordon de CRS inexpérimentés et laissez manifester bruyamment autour d’un feu vif pendant sept jours. Retirez les casseroles lorsque le ministre du commerce démissionne. Le reste du gouvernement devrait se décoller du plat sans trop de soucis. Servez en avril pour les élections anticipées après avoir laissé refroidir sous un gouvernement provisoire.

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 [1], 9’39’’ :

Ce qu’on disait de l’Islande :

http://www.paperjam.lu/archives/2007/...

Ce qu’on peut en dire maintenant :

http://www.la-croix.com/...
http://www.mondialisation.ca/...