Manifestation européenne sur le logement à Marseille le 22 novembre 2008 !

samedi 15 novembre 2008 , par Patrick dans Paysage Audiovisuel Alternatif d’Occitanie et d’Ailleurs


Tous ensemble à Marseille Capitale Européenne du logement

Pour l’Europe du Droit au logement et à l’habitat choisi, du droit à la ville, du droit à un environnement sain et à une énergie accessible et renouvelable, pour l’Europe des solidarités.

Contre l’Europe de la spéculation, de la hausse des loyers, de la privatisation du logement social, et des ségrégations urbaines

L’appel en vidéo, 2’10’’ :

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Voir aussi sur Tv Bruits : Rue de la République

Les Ministres européens du logement et de l’urbanisme se réunissent à Marseille lundi 24 novembre.

Depuis que les ministres européens se réunissent, les prix des loyers, de l’immobilier et du foncier n’ont jamais été aussi élevés générant des rentes et des profits spéculatifs inégalés, la crise et la précarisation du logement frappent durement à toutes les portes : les droits des locataires subissent des attaques frontales, l’accession à la propriété ne peut se faire qu’au prix d’un surendettement intenable, la soit disant « revitalisation » urbaine chasse les classes populaires non seulement des centre-villes mais aussi des périphéries, les expulsions forcées et expéditives se généralisent, le logement social est menacé dans son financement et par sa privatisation, la répression s’abat sur les populations en précarité de logement.

Les ministres ne s’inquiètent en fait que des profits des spéculateurs et des banques menacés par le crash immobilier.

À Marseille, avec officiellement 21% de mal logés, modèle de ségrégation urbaine avec ses quartiers Nord et Sud, les ministres ne pouvaient trouver meilleur exemple des conséquences dramatiques de la financiarisation de l’immobilier, des politiques d’urbanisme et du logement menées depuis 20 ans et de la mise en concurrence des villes voulue par l’Europe dans le cadre de la stratégie de Lisbonne. Ainsi le centre ville de Marseille, secteur très populaire, est l’objet d’une spéculation intensive encouragée par les autorités locales, notamment par le biais de la défiscalisation et de la rénovation. Par exemple, rue de la République, depuis 2004, des locataires et des petits commerçants ont subi des pressions et ont été évincés ; des immeubles ont été « dévitalisés » et certains ont été rénovés pour être vendus à la découpe 8 fois leur prix d’achat. La LoneStar-Marseille République (fonds de pension américain) avait, en 2004, acheté 1 350 logements et 60 000 m2 de surfaces commerciales. 4 ans après elle abandonne la rénovation a mi-parcours en empochant de substantiels profits. Elle vend ses immeubles restant (une centaine) au groupe ATEMI, filiale de la 4ème banque américaine d’investissement, Lehman Brothers, qui est elle-même déclarée en faillite le 15 septembre à New York, à la suite de la crise financière. Que deviendront les centaines de logements non rénovés, vidés de leurs occupants si les autorités locales ne mettent pas un coup d’arrêt à la spéculation par le biais de la préemption et de la réquisition pour en faire des logements sociaux ?

A Marseille, le manque de logements sociaux est devenu d’autant plus criant que les loyers et les prix flambent dans le secteur privé, et que la file d’attente des demandeurs de logements demeurant sans proposition s’allonge inexorablement d’année en année. Et pendant ce temps, la rénovation des quartiers, toujours si lente quand elle concerne les couches populaires des quartiers Nord, s’emballe lorsqu’il s’agit de démolir … sans garanties réelles de retrouver, dans les constructions projetées, la quantité nécessaire de logements sociaux à prix abordables. La spéculation et le manque de logements sociaux se traduisent par le maintien du mal logement pour les familles modestes, consignées à vivre dans un parc insalubre, et par le développement d’un nomadisme urbain des exclus du logement. L’Europe a désigné Marseille capitale culturelle européenne pour 2013. Le danger plane dès lors pour le logement, car chaque événement international culturel ou sportif, - s’il n’est pas accompagné par un plan de mobilisation en faveur du logement accessible - déchaîne la spéculation et les agressions contre les habitants des quartiers populaires.

Dans chacun de nos pays, des réformes du logement social sont menées depuis plusieurs années et tendent à une diminution et à une privatisation rampante du logement social. En France, le projet de loi Boutin représente une nouvelle étape dans le désengagement de l’Etat du développement du logement social, tandis que les obligations de rattrapage de construction du logement social dans les communes déficitaires sont remises en cause et les procédures d’expulsion accélérées. Dans cette période de crise financière mondiale déclenchée par l’éclatement de la bulle spéculative immobilière aux Etats-Unis, nous voulons que l’Europe porte un autre projet, de ville solidaire, fondée sur le droit au logement pour tou(te)s, la rupture avec les mécanismes de spéculation immobilière et le développement d’un vaste parc social libéré du joug du marché.

Pour cesser de jeter une partie croissante de la population dans la rue, dans la précarité, dans le surendettement, et de nourrir les ségrégations urbaines lourdes de violences présentes et à venir, nous exigeons :
- la pleine reconnaissance du droit au logement pour tous et à tous les niveaux institutionnels
- l’arrêt des expulsions, des politiques de « gentrification » des centres urbains et d’épuration sociale des quartiers populaires,
- le rétablissement ou le maintien des politiques de régulation des loyers et des dispositions de protection des locataires.

Pour financer un véritable droit au logement pour tous, nous exigeons la taxation des profits immobiliers au plan européen, une action permanente de la banque centrale européenne pour contrer l’inflation des prix du logement et des loyers, la hausse des budgets Pour le mettre en oeuvre, nous exigeons un véritable service public du logement au plan européen, en lieu et place des politiques et injonctions à caractère néolibérale de la commission européenne.

Premiers signataires : No Vox, Habitat International Coalition, International Alliance of Inhabitants, Confédération Nationale du Logement, Association des Comités de Défense des Locataires, Article 13, ATTAC Marseille, ATTAC Pays d’Arles, LDH 13, Comité chômeurs CGT, Rencontres Tsiganes, Vie et terre "application", les ami(e)s de la terre DAL-Marseille, Cris écrits, Don Quichotte-Marseille, Coordination syndicale des familles, Un Centre-ville pour tous, FAPIL Méditerranée, Fédération Droit au logement, Association des Habitants de Logements Éphémères ou Mobiles, AITEC, Union syndicale Solidaires, Coordination anti demolition des quartiers populaires, Comité du Quartier Midi, Parti de la Gauche Européenne, Les Verts, LCR/NPA, PCF...

Marseille le 22 novembre 2008 :

- 13h Rassemblement Porte d’Aix

- 14h Départ Manif

- 16h-19h Forum au théâtre Mazenod

- 20h Concerts

contact : marseille2008[at]no-vox.org / http://marseille2008.no-vox.org

Départ de Toulouse

Bus toulousain 35 euros aller/retour
Inscription/renseignement : dal.toulouse [at] free.fr

Pour afficher et diffuser la vidéo d’appel sur votre site :

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2 commentaires

  • Le marché des bureaux souffre

    FRANCOIS ROBERT

    lundi 17 novembre 2008, 08:35
    LA CRISE guette le secteur : il va falloir faire des choix et différer
    certains projets. L’Europe ne peut pas tout.

    Le marché des bureaux bruxellois est en crise. Le secteur est
    traditionnellement l’un des premiers à réagir à la conjoncture.

    Selon le courtier Cushman & Wakefield, présent aux récents séminaires de
    Hemptinne, on s’attend à une prise d’occupation de 430.000 m2, le plus
    mauvais score enregistré à Bruxelles depuis au moins dix ans. Nous
    sommes même en dessous des chiffres de 2002, année pourtant calamiteuse.
    Il y a néanmoins quelques raisons de se rassurer, estime le courtier :
    le troisième trimestre a été le moins mauvais, grâce à la forte demande
    de l’Union européenne, qui a pris position de plus de 30.000 m2 de
    bureaux (Espace Nord, Covent Garden).

    Les deux prochaines années laissent cependant planer bien des
    incertitudes : il y a un risque majeur de voir le taux de vacance (10 %
    actuellement) faire un bond en avant. Et qui dit taux de vacance élevé
    dit grave crise immobilière. Pour l’instant, le stock de bureaux vides
    s’élève à 1,3 million de m2 (sur un patrimoine total de 13 millions).
    Dans les deux années qui viennent, le marché va devoir digérer 800.000
    m2 de bâtiments neufs, en construction ou sur le point d’être achevés.
    Ceux-ci, très performants, trouveront sans doute des locataires. Mais en
    se remplissant, ils en videront d’autres. Théoriquement, il faudrait
    cinq ans pour absorber une telle masse de bureaux…

    Il va donc falloir faire des choix et différer certains projets, sous
    peine de connaître une crise profonde que l’activité de la Commission
    européenne ne pourra effacer à elle seule. En outre, certaines grosses
    livraisons vont arriver sur le marché, dont The Capital (60.000 m2) dont
    l’Union européenne ne veut toujours pas, car jugé trop cher. On sait par
    ailleurs que le Boréal (Espace Nord) sera bientôt libéré par Proximus.
    Le marché bruxellois peut-il vivre avec de gros « tankers » neufs ou
    presque, mais vides ?

    Dernière constatation, source d’inquiétudes : l’effondrement des
    investissements. En fait, ce sont plutôt les investisseurs qui sont en
    voie de disparition. Ils subissent de plein fouet la crise financière.
    Les banques ne prêtent plus qu’aux investisseurs totalement solvables.
    Les liquidités se raréfient. Même les fonds allemands disparaissent du
    marché. Bref, les courtiers s’attendent à des mois très difficiles. La
    chute évaluée à 40 % au premier semestre s’annonce encore plus forte
    pour cette fin d’année.

    Ceci dit, certains investisseurs maintiennent le cap. Ainsi, Breevast
    Belgium, qui a notamment développé la tour des Finances, s’active
    aujourd’hui sur la Cité administrative. Ce qui représente 70.000 m2 de
    bureau à livrer pour le printemps 2009.

    Répondre

    • Location de bureaux : grande braderie et cadeau Bonux

      L’objet du courriel, envoyé à une kyrielle d’agents immobiliers bruxellois, la plupart rétribués à la commission, concernait la location urgente de deux immeubles de bureaux situés en périphérie bruxelloise et propriété du fonds Rockspring. Son originalité : au lieu des quelques 15 % du montant locatif habituellement versés au propriétaire par l’occupant durant la première année du bail locatif contracté via l’agent immobilier, ce dernier se voit offrir 50… à 75 % du montant locatif annuel, selon le type et la durée du bail qu’il aura réussi à négocier.

      Dans pareilles conditions – le fee (honoraire) pourrait atteindre des dizaines d’euros sur un seul deal (vente)-, il est clair que l’agent immobilier va manger du lion pour conclure l’affaire. Et risque bien de perdre au passage

      toute objectivité en matière d’offre si le propriétaire voisin ne rase pas lui aussi presque gratis pour remplir ses murs et leur garder une valeur de façade viable. Car tel est bien l’enjeu : remplir à tout prix des espaces désespérément vides. Et éviter que le bien et son rendement ne soient revus très négativement par les cabinets d’experts au moment de la publication des bilans du certificat ou du portefeuille immobilier.

      Face à une telle démarche inusitée chez nous, il semblerait bien qu’il y ait péril en certaines demeures. D’autant que le message a été envoyé à tous les courtiers concurrents par les agents désignés pas le propriétaire. Et il n’est pas exclu qu’on commence, la crise s’éternisant, à voir s’écrouler certains montages financiers risqués dans la capitale de l’Europe, un marché réputé peu spéculatif. Cerise sur le gâteau : chaque courtier qui arrive à "caser" quelques centaines de m2 à un occupant se verra offrir un…iPod…

      Trends Tendances 12 février 2009

      Répondre

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