Réunion publique : Au delà de la crise financière, c’est la crise d’un système. Quand la finance s’écroule, c’est à la société de s’organiser.

jeudi 23 octobre 2008 dans Ici et là

Réunion publique organisée par Attac Toulouse avec

Geneviève Azam
membre du Conseil Scientifique et du CA d’Attac France

Mardi 28 octobre 2008 à 20h30
Salle des allées de Barcelone
(22 allées de Barcelone - Métro ligne B Compans Cafarelli)

Quand la finance vampirise la valeur créée par l’économie réelle, l’ajustement advient fiinalement ; c’est la récession, si difficile à nommer après l’euphorie passée. La crise financière aura au moins le mérite de rendre évident que la finance ne crée pas de valeur nouvelle. La crise a éclaté avec les subprimes dans les banlieues étasuniennes. Ce lieu d’irruption témoigne que la crise est à la fois le produit de la spéculation financière et immobilière, de la paupérisation, d’un modèle fondé sur le rêve, devenu cauchemar, de l’accession à la propriété individuelle et à la consommation sans limites.

Quand l’économie réelle, soumise aux exigences de rentabilité immédiate, crée des richesses en pillant toujours plus les ressources de la planète, elle détruit in fine des valeurs et la crise écologique finit par éclater. Des phénomènes d’irréversibilité sont déjà là et l’économie réelle ne peut pas espérer se refaire une santé en pillant toujours plus ces ressources. Ou plutôt, elle le peut, mais au prix d’inégalités croissantes, de guerres pour les ressources et au prix du sacrifice de la possibilité future d’une vie humaine et sociale sur la planète.

Quand les sociétés ont été savamment mobilisées et ponctionnées pour alimenter les marchés financiers, ce sont les sociétés qui se trouvent sans repères.

C’est notre détermination à mettre en avant nos droits concrets, qui peut ouvrir à nouveau les chantiers de l’espérance en donnant du sens et en s’appuyant sur les nombreuses résistances qui ont échappé à la contamination de l’idéologie portée par la société financière. Il est urgent de redéfinir les conditions du vivre-ensemble, à l’échelle locale et à l’échelle du monde, car leur effondrement est lourd de menaces.

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